Au gui l’an neuf !

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Le gui est le symbole du nouvel an. Il n’y a pas si longtemps la coutume voulait que l’on suspende une branche de gui au plafond ou au dessus de la porte d’entrée de sa maison.

Et lorsque sonnaient les douze coups de minuit tout le monde s’embrassait. La tradition du baiser sous le gui en usage en France comme dans toute l’Europe du Nord était l’occasion de se souhaiter une bonne année et une bonne santé. Car le gui est un signe d’amitié, de bonheur, de longue vie, d’amour et de prospérité.

Savez-vous que la tradition d’accrocher du gui à l’entrée du foyer remonte aux Celtes ? Le gui blanc ou gui des feuillus avec ses petites boules d’un blanc vitreux que l’on trouve principalement sur les pommiers, les poiriers, les peupliers et les trembles, jamais sur les hêtres ou les platanes, exceptionnellement sur les ormes et les chênes, était considéré comme une plante sacrée aux vertus miraculeuses. C’est la plante qui guérit tout, disait-on, chez les Celtes.

Lors du solstice d’hiver les druides tout vêtus de blanc allaient dans la forêt pour couper le gui avec une serpe d’or. Ils ne cueillaient que le gui du chêne, l’arbre sacré, en prononçant la formule rituelle « o ghel an heu » qui signifie « que le blé germe ». Une expression qui au Moyen-âge s’est francisée pour devenir « au gui l’an neuf » colportée par les enfants qui mendiaient dans les rues.

Pourquoi tant de respect et de sollicitude autour du gui ? C’est que les Celtes vouaient un véritable culte à cette plante. Le gui chassait, disait-on, les mauvais esprits. Il était censé purifier les âmes. Il guérissait les corps et neutralisait les poisons. Il assurait aussi la fécondité des troupeaux et permettait même, rapporte-t-on, de voir les fantômes et de les faire parler…

Il était aussi apprécié pour ses vertus médicinales. Il calmait la toux, était efficace contre les maux de tête et les bourdonnements d’oreilles. On l’utilisait pour ralentir le cancer, faire baisser la tension, faciliter la circulation sanguine. Il était utilisé pendant la ménopause et traitait les affections génitales féminines. On faisait aussi des cataplasmes de gui pour soigner engelures et crevasses.

Les vertus de cette plante sont aujourd’hui reconnues sur le plan médical. Le gui est hypotenseur, vasodilatateur, diurétique et antiépileptique. Son efficacité aurait été prouvée dans le traitement de certains cancers, du sein notamment. Il est utilisé en infusion, en teinture, et en sirop notamment. Qu’il vous soit bénéfique !

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