Ces écolos qui nous font vraiment peur !

Quelle sera la prochaine étape ? Après les déclarations tapageuses des maires écolos de grandes villes comme Lyon et Bordeaux qualifiant le tour de France de « machiste » et « polluant », c’est un élu Europe Ecologie Les Verts (EELV) parisien qui s’en prend à la Grande boucle. Jacques Boutault, adjoint au maire de Paris-centre n’a pas fait dans la nuance en qualifiant les coureurs de « types hyper dopés ».

L’écologie politique rend elle fou ? En dénigrant la plus grande épreuve cycliste au monde les sectateurs de l’écologie ont-ils seulement conscience de leur stupidité ? Aveuglés par leurs lubies ils ne comprennent rien à la France et sa culture populaire. Ils n’ont que mépris pour l’enthousiasme que suscite le passage du tour dans les villes et villages qu’il traverse. Le regretté Antoine Blondin qui a su si bien parler du Tour avait répondu par avance à ces pisse-froid : « Quels que soient l’ampleur et le retentissement des événements qui ébranlent le monde à longueur d’année, il faut avoir les oreilles singulièrement hérissées pour en tirer prétexte à vilipender le Tour de France dont l’un des mérites est précisément de nous les faire oublier ».

Mais faut-il s’étonner des déclarations intempestives de ces nouveaux édiles élus en juin dernier sous l’étiquette EELV ? Elles n’ont en réalité rien de surprenant. Khmers verts pour les uns, pastèques (verts à l’extérieur et rouges à l’intérieur) pour d’autres ces écolos radicaux placent la défense de la planète au-dessus de toute autre considération. Obsédés par les émissions de CO2 et la concentration dans l’atmosphère de dioxyde de carbone, ils observent et surveillent tout ce qui de près ou de loin relève de la productivité. Ils sont les gardiens de la révolution énergétique !

Paradoxes et déclarations stupides

Le projet politique qu’ils défendent remet profondément en question notre système politique et économique. Pour l’écologie politique les crises environnementales et sociales sont intimement liées. On ne peut donc pas les traiter séparément. Aussi l’écologie politique ne s’intéresse-t-elle pas seulement à l’environnement, mais aussi à la politique, à l’économie et aux questions sociales. Pour ces Khmers verts la mauvaise gestion des ressources naturelles n’est que la conséquence d’une mauvaise organisation sociale et politique. D’où des prises de position faites de paradoxes et de stupidités.

Pourquoi dénoncer l’énergie nucléaire alors que la production de l’électricité par la fission nucléaire n’émet pratiquement pas de CO2 ou de pollution aux particules fines. C’est d’ailleurs grâce à son industrie nucléaire que la France fait partie des bons élèves pour les émissions de CO2 contrairement à l’Allemagne largement dépendante du charbon pour avoir refusé le nucléaire sous la pression des Verts. Qu’elle est loin l’écologie de Papa, celle des années 70-80 avec Daniel Waechter, Brice Lalonde ou, plus près de nous, Nicolas Hulot qui maniait l’art du compromis ? L’heure est aux déclinistes, aux décroissants, aux collapsologues, aux activistes du style Greta Thunberg ou Extinction Rebellion. Considérés il y a peu encore comme de doux dingues, ils arrivent maintenant aux affaires prenant les commandes de grandes villes avec le soutien d’une partie des socialistes et des Insoumis de Mélenchon.

Jusqu’où cette course au « toujours plus d’écologie » va-t-elle nous mener ? Poussés par leurs succès électoraux des dernières municipales les apprentis sorciers de l’écologie se situent désormais dans « le monde d’après ». Quel monde ? Elus de gauche et écologistes le savent-ils eux-mêmes ? Répondant à une tribune signée par certains d’entre eux demandant un moratoire sur le déploiement de la 5G, le chef de l’Etat s’est moqué de ceux qui préfèrent « la lampe à huile » et « le modèle Amish » – du nom de cette communauté américaine adversaire du progrès qui vit comme au 18e siècle – « Je ne crois pas que le modèle Amish permette de régler les défis de l’écologie contemporaine » a-t-il lancé le 14 septembre. Quelques jours plus tard, le JDD annonçait que Barbara Pompili, ministre de la transition écologique (ex EELV ralliée à la Macronie) préparait un texte de loi prévoyant de réglementer, voire d’interdire la publicité pour les produits considérés comme nuisibles pour l’environnement ou la santé. Particulièrement visées les publicités pour les compagnies aériennes, les véhicules à moteur thermique ou les produits à fort impact environnemental. Pour combattre l’obésité le Nutella et les Fast-Food sont dans le viseur gouvernemental. Mais aussi et encore plus surprenant est concernée la publicité pour les offices de tourisme de la Guadeloupe et de la Martinique. Eh oui, il faut bien prendre l’avion pour se rendre aux Antilles et l’avion c’est polluant ! On croit rêver !

Lundi 21 septembre, dans son émission « L’heure des pros » sur C’News, Pascal Praud n’a pas caché son indignation et sa colère devant cette proposition de loi qui devrait être présentée cet automne au conseil des ministres. « On est chez les fous ! Mais où est-on ? (…) Madame Pompili veut faire une loi contre le Nutella. Non, mais dans quel pays vit-on ? Chaque jour on monte d’un niveau dans la connerie ! » s’est exclamé l’animateur.

Attention aux excès ! Trop d’écologie peut tuer l’écologie ! Rappelons-nous que c’est l’augmentation du prix des carburants décidée par le gouvernement dans le cadre de la transition énergétique qui est à l’origine du mouvement des Gilets jaunes.