L’Europe telle que nous la connaissons aujourd’hui à vécue. Partout les peuples se révoltent contre la dictature bruxelloise qui impose des traités, des directives, des réglementations contraires à leurs intérêts vitaux.
La crise des gilets jaunes qui secoue notre pays depuis bientôt cinq mois en est l’illustration. Devant cette révolte populaire, le pouvoir est comme désemparé. Comment satisfaire les revendications sans aller à l’encontre des directives européennes ? Car tout le problème est là. Nos gouvernants, quelle que soit leur couleur politique, ne peuvent prendre aucune décision sans obtenir l’aval de Bruxelles.
Un transfert de souveraineté qui s’est opéré progressivement, méthodiquement et sournoisement au fil des traités qui ont ligoté la France, comme les 27 autres pays de l’UE. Une soumission absolue aux volontés de la Commission européenne telle que Jean-Claude junker, son président, a pu se permettre d’affirmer : « La démocratie ne peut pas aller contre les traités ».
Une phrase lourde de signification, d’un incroyable cynisme qui n’a cependant pas provoqué la moindre réaction du gouvernement Français tant il est habitué à exécuter les décisions de Bruxelles. Même celles qui sont les plus contraires aux intérêts de notre pays et de ses habitants, en imposant toujours plus de taxes et de réglementations. « L’Union européenne a décidé de faire payer les conséquences de la crise aux populations » a déclaré récemment Arnaud Montebourg sur BFM Tv. Pour l’ancien ministre socialiste c’est Bruxelles qui a décidé « l’appauvrissement des classes moyennes » par une politique « d’austérité budgétaire » et de « matraquage fiscal ».
Résultat de cette politique : 16 millions de Français ont aujourd’hui un compte bancaire à découvert. Ce qui explique que la hausse du pouvoir d’achat arrive en tête des revendications exprimées tant par les Gilets jaunes que par les enquêtes d’opinion.
Comment Macron va-t-il pouvoir répondre à cette demande pressante sans froisser Bruxelles ? L’étau se resserre et l’heure du choix a sonné. L’époque de l’équivoque «et en même temps » est révolue. L’exécutif ne peut ignorer que les décisions qu’il devra prendre pèseront lourd dans le choix des électeurs pour les élections européennes du 26 mai.
Invitée de Jean-Jacques Bourdin le 1er avril sur RMC/BFM tv, Valérie Pécresse dénonçait les conséquences désastreuses du nouveau règlement européen sur la circulation des trains applicable à compter du 1er juin. « Nous avons commandé pour trois milliards de nouveaux trains et Bruxelles risque de les empêcher de rouler » s’est indignée la présidente de la région Ile-de-France après avoir précisé que « ces trains de banlieue ne rouleront jamais sur des lignes internationales ».
Le scandale des OGM
La France interdit la culture des OGM depuis 2008. Une seule plante génétiquement modifiée est autorisée par l’Union européenne, le maïs MON 810 du semencier américain Monsanto cultivé essentiellement en Espagne et au Portugal. La France avait interdit sa culture en 2014, mais le Conseil d’Etat a annulé cette interdiction deux ans plus tard pour se conformer à Bruxelles.
l’Union européenne n’empêche cependant pas l’importation d’OGM sur le vieux continent. On compte actuellement soixante-dix denrées alimentaires et aliments pour animaux génétiquement modifiés. Selon la Commission de Bruxelles plus de 30 millions de tonnes de soja transgénique ont été importés sur la période 2013-2015 auxquels il faut ajouter trois millions de tonnes de maïs et un demi-million de tonne de colza transgénique… que l’on retrouve dans nos assiettes dans les pâtes à tartiner ou les produits transformés à base d’huile, de farine et de sirop.
Certes l’étiquetage est obligatoire pour les aliments contenant des OGM, mais seulement pour l’alimentation humaine. Les produits issus d’animaux nourris aux OGM n’ont pas à être étiquetés même si l’animal n’a été élevé qu’avec des produits génétiquement modifiés. Ce qui est le cas pour la viande, le lait, le poisson et les œufs. 80% des OGM importés servent à la nourriture des animaux d’élevage.
Le comble c’est qu’il n’existe aucune transparence pour la restauration collective. Rien n’oblige une cantine ou en restaurant en France à préciser comment ses plats sont fabriqués.
L’abus de réglementation
Mais l’Union européenne, par l’intermédiaire de son bras armé qu’est la Commission européenne, a aussi dressé contre elle les populations par un excès de réglementation. Des directives dans tous les domaines et parfois les plus inattendus, pour ne pas dire les plus saugrenus. Si la réglementation bruxelloise concernant « la courbure anormale » des bananes est bien connue, d’autres sont tout aussi farfelues. Ainsi pour les pommeaux de douche, la Commission européenne a décidé que seuls ceux réalisant un débit inférieur à 8 l d’eau par minute pourraient obtenir l’éco-label européen. Ceci dans le but, certes louable, de réduire la consommation d’eau. Plus étrange est celle qui concerne la pizza et tout spécialement la « pizza napolitaine » qui doit être de forme arrondie, avoir les bords surélevés, ne pas dépasser 35 cm et avoir sa partie centrale garnie. Une incursion dans le domaine culinaire qui va jusqu’à préciser le type de farine, de levure, de tomate et d’huile à utiliser. Mais il ne faut pas rater la cuisson, car le résultat doit donner une pizza « tendre, élastique, facilement pliable en quatre ».
Encore plus étonnant la réglementation concernant le pruneau. En 2011 un comité d’experts est chargé de vérifier l’allégation selon laquelle le pruneau favoriserait le transit intestinal. Mais le résultat n’est guère probant, les experts estimant que manger des pruneaux n’aide pas au « maintien de fonctions digestives normales » pour la simple raison qu’on ne peut définir ce qu’est un fonctionnement « sain » ou « normal » des intestins. Colère des producteurs de pruneaux qui deux ans plus tard obligent la commission a faire volte-face en les autorisant à vendre leurs fruits avec la mention : « Les pruneaux contribuent à une fonction intestinale normale ».
« Il nous faut renouer avec l’Europe des projets plutôt qu’avec celle des normes » déclare au Point (28/3/2019) François-Xavier Bellamy, qui conduit la liste LR aux élections européennes. Un préalable indispensable à la refonte complète d’une Union européenne largement décriée et qui n’a plus sa raison d’être.