Les graves événements survenus à Cologne dans la nuit de la Saint-Sylvestre méritent d’être regardés avec beaucoup d’attention. Ils en disent long en effet sur l’état de soumission dans lequel se trouvent nos sociétés occidentales.
Rappelons-nous en effet qu’il a fallu prés d’une semaine avant que les médias s’emparent de l’affaire. Malgré les plaintes pour vols, agressions sexuelles et même des viols déposées par un nombre croissant de femmes au fil des jours les autorités allemandes ont tenté de dissimuler l’information au public. Incontestablement la police avait reçu l’ordre de ne rien laisser filtrer. Il fallait cacher la vérité au peuple qui ne devait pas savoir.
On peut, et on doit même, s’interroger sur le rôle qu’a joué la presse dans ce black-out total. Même si tout a été fait pour la tenir à l’écart, à qui fera-t-on croire que les journalistes n’ont pas eu vent de l’information ? Il est évident qu’ils étaient au courant de ce qui s’est passé cette nuit là. Tout comme les policiers présents en trop petit nombre dans les rues de Cologne. Et pourtant la presse, toute la presse, a choisi de fermer les yeux pour obéir aux autorités. Une autocensure délibérée. Comment en est-elle arrivée là alors que la liberté d’expression est un marqueur de la démocratie dans un pays ? Non seulement elle s’est discréditée aux yeux de l’opinion, mais elle s’est surtout déshonorée en se faisant complice du pouvoir.
Lorsque le voile du secret a commencé à se déchirer le 5 janvier, que l’information s’est mise à filtrer sur la toile, que le nombre de plaintes a atteint un niveau tel qu’il n’était plus possible aux autorités de nier l’ampleur du phénomène on a alors découvert que d’autres villes d’Allemagne comme Düsseldorf, Nuremberg, Stuttgart, une douzaine au total, avaient aussi connu de pareils incidents.
Le souci du politiquement correct
Pire, on s’est aperçu que le phénomène n’était pas circonscrit à l’Allemagne, mais que des migrants avaient aussi commis des agressions dans d’autres pays européens comme la Finlande, la Suisse, l’Autriche et la Suède. La Suède où le chef de la police a reconnu que des femmes avaient été victimes de violences sexuelles lors de festival de musique en 2014 et 2015, mais qu’il n’avait pas voulu divulguer l’information « pour ne pas faire le jeu des Démocrates Suèdois » un parti anti immigration qui a le vent en poupe.
Toujours le souci du politiquement correct que ce soit en Suède, en Allemagne ou en France. De la sacro-sainte religion du multiculturalisme qui conduit à l’aveuglement politique. Henriette Reker, le tout nouveau maire de Cologne, s’est particulièrement distinguée lorsqu’elle a déclaré publiquement qu’il est « inapproprié » de lier les agressions sexuelles collectives à l’arrivée récente de réfugiés en Allemagne. Et de conseiller, sans rire, aux femmes de se tenir « à un bras de distance » des hommes.
Voilà où l’on en est dans cette Europe confrontée à une vague migratoire sans précédent avec des dirigeants, Angela Merkel en tête, qui accueillent à bras ouverts des « demandeurs d’asile » venus certes d’Irak, de Syrie et de Libye, mais aussi et majoritairement du Maghreb et des pays d’Afrique. Des hommes de confession et de culture musulmane pour la plupart pour qui la femme n’est qu’un objet soumis à leur seule volonté. Valérie Toranian qui dirige aujourd’hui La revue des Deux-Mondes après avoir été dans la presse féminine reconnaît : « On a minimisé la montée de l’islam politique et son influence négative sur les droits des femmes ». En Allemagne, comme en France et dans la plupart des pays européens, le mythe du « Vivre ensemble » s’est brisé au contact du réel. En dépit des efforts des gouvernants pour en maintenir la fiction.