On le savait ambitieux, pressé, nerveux, à l’image de son mentor, Nicolas Sarkozy. Mais cette fois il a dérapé le Darmanin. Il est allé trop loin !
Tel Janus, le dieu aux deux visages, l’actuel ministre de l’Intérieur se montre tel qu’il est réellement. Côté pile, celui qui porte le projet de loi destiné à combattre le séparatisme islamiste, côté face, le pourfendeur de jeunes patriotes qui veulent défendre leur pays, ses racines, son identité, sa culture en alertant l’opinion sur les menaces que lui font courir une immigration massive et incontrôlée, musulmane dans sa grande majorité.
En digne – ou indigne – successeur de Castaner qui avait dissous plusieurs mouvements de la droite radicale comme le Bastion social, Blood and Honour et Combat 18, Darmanin s’attaque à Génération identitaire, un mouvement de jeunes patriotes comme il y en a toujours eu dans notre pays. Mais, à la différence des mouvements des années 60-70 comme Occident, Ordre nouveau ou le GUD dont le service d’ordre n’hésitait pas à jouer de la matraque contre les gauchistes, les identitaires n’ont jamais usé de méthodes violentes s’appliquant à mener des actions spectaculaires tout en restant dans un cadre légal.
L’occupation à l’automne 2012 du toit d’une mosquée de Poitiers en construction a été l’acte fondateur de Génération identitaire. Une action spectaculaire menée pendant plus de 8 heures par 70 militants qui scandaient des slogans comme « 732, souviens-toi de Charles Martel » ou encore « Français réveille-toi, pas de mosquée chez toi ». Intolérable pour les autorités ! Mais comment réprimer ces dangereux activistes opposés à l’islamisation de la France ? En cherchant bien on finit par découvrir des tapis de prière souillés par la pluie. C’était peu mais suffisant pour poursuivre cinq des militants pour « dégradation et détérioration de bien d’autrui » et accessoirement d’incitation à la haine raciale.
Collusion entre les passeurs et les ONG
Jugés en correctionnelle ils écoperont chacun d’un an de prison ferme et d’une amende de 10 000 euros. Un jugement scandaleux destiné à les dissuader de recommencer. C’était bien mal les connaître ! Encouragés par les retombées médiatiques de l’opération, ils vont engager d’autres actions tout aussi spectaculaires. En août 2017, ils décident de donner un coup d’arrêt à l’immigration clandestine en Méditerranée. Après avoir réuni les fonds nécessaires par souscription ils louent le C-Star, un navire de 40 mètres, composé d’un équipage où se retrouvent Allemands, Français, Italiens et Autrichiens, et à bord duquel ils vont sillonner la Méditerranée au large de la Libye pour dénoncer la collusion entre les passeurs et les ONG qui se font les complices d’un « trafic d’être humains ».
Une opération baptisée « Defend Europe », terme générique qui servira ensuite à d’autres actions destinées à alerter l’opinion sur les entrées illégales d’étrangers sur notre territoire comme celle menée en avril 2018 au col de l’Echelle dans les Hautes-Alpes avec la mise en place d’une frontière fictive et des patrouilles de jour comme de nuit sur les routes empruntées par les migrants. Pas vraiment du goût des autorités que ces « contrôles » frontaliers. Après mûres réflexions le parquet de Gap décidera de poursuivre trois des jeunes militants de GI pour « exercice d’activité dans des conditions de nature à créer une confusion avec une fonction publique ». Excusez du peu ! Pourtant c’est sur cette base juridique étroite que les prévenus écoperont d’une peine de six mois de prison ferme, d’une amende de 2000 euros et de la privation de leurs droits civiques. Génération identitaire se verra condamner pour sa part à une amende de 75 000 euros. Des peines lourdes, très lourdes pour des citoyens qui n’ont fait que leur devoir en poussant le gouvernement à faire respecter les lois de la République. Qu’y a-t-il de condamnable dans leur action? Est-ce un délit de s’opposer de manière pacifique à l’immigration illégale ? A-t-on encore le droit de manifester en France ? Autant de questions que l’on peut légitimement se poser après ces scandaleuses condamnations de Poitiers, comme de Gap qui relèvent plus du délit d’opinion que de l’Etat de droit. En 2020 les Cour d’Appel respectives prononceront l’annulation de ces condamnations.
Attirer l’attention de l’opinion
C’est encore en déployant une banderole « Justice pour les victimes du racisme anti-blanc » sur un balcon surplombant la place de la République lors d’une manifestation « contre le racisme » organisée en juin 2020 par le comité Adama que les activistes de Génération identitaire vont encore attirer l’attention de l’opinion. Déjà à l’époque Castaner cherche le moyen de museler cette organisation qui dérange le pouvoir par ses actions imprévisibles. Mais ses conseillers ont beau chercher. Sur le plan juridique ils ne trouvent pas de faute qui puisse justifier une dissolution.
Darmanin l’a-t-il trouvée ? Après l’opération menée fin janvier par GI au col du Portillon dans les Pyrénées afin d’empêcher l’entrée sur le territoire national de migrants éventuels, le premier flic de France n’a pas caché son irritation. Tout comme ils l’avaient fait au col de l’Echelle dans les Alpes, les jeunes militants vêtus de doudounes bleues circulaient dans des véhicules sérigraphiés « Defend Europe ».
Comble du comble ils prétendaient vouloir « prêter main forte aux forces de l’ordre » en surveillant la frontière pour lutter contre « le risque terroriste et migratoire dans les Pyrénées ».
Une enquête préliminaire pour « provocation publique à la haine raciale » était aussitôt déclenchée. Le procureur de Saint-Gaudens découvrait sur une banderole la preuve que l’opération était « clairement anti-immigration ». On croit rêver ! « Il nous est reproché l’objet même de notre combat. On essaye de nous faire taire alors que l’on s’oppose pacifiquement à l’immigration massive » s’indigne Clément Martin, porte-parole de GI. A quel jeu trouble joue le pouvoir ? Pourquoi s’en prend-il à ce mouvement de jeunes patriotes qui défend la France et notre civilisation occidentale alors qu’il laisse prospérer, parfois en les soutenant financièrement, de trop nombreuses associations qui s’emploient à nous combattre ? Incompréhensible !
Les Français sont très majoritairement opposés à l’immigration. Pourquoi ne tient-on pas compte de leur volonté ? C’est sur un choix de civilisation que se jouera la prochaine élection présidentielle. En sacrifiant Génération identitaire l’actuel pouvoir veut-il donner des gages à la France insoumise et aux associations « droits de l’hommiste » qui réclament depuis longtemps sa dissolution ? Veut-il calmer les islamistes après la dissolution du CCIF ? Ce serait un bien mauvais calcul de sa part si tel était le cas. En attendant Génération identitaire a l’intention d’utiliser tous les moyens juridiques pour se défendre. Une manifestation de soutien aura lieu à Paris samedi 20 février à 14h. Le lieu du rassemblement n’est pas encore fixé.