Et de trois ! Après la déconvenue du Brexit et l’impensable victoire de Donald Trump, le peuple de France vient, à son tour, de manifester sa liberté de pensée en infligeant une claque monumentale au super favori du système politico-médiatique.
Aucun institut de sondage, aucun politologue, aucun média n’avait imaginé pareil scénario. Et pourtant, celui qui était présenté, il y a quelques jours encore, comme le troisième homme de la primaire vient d’écraser ses adversaires jusqu’à l’humiliation !
Un verdict sans appel(Fillon 44,2%, Juppé 28,3%, Sarkozy 21,09%) des électeurs de droite qui se sont déplacés nombreux vers les urnes pour crier leur ras-le-bol de la gauche, de la presse, des donneurs de leçons, des serviteurs zélés du politiquement correct et des adeptes de l’identité heureuse.
Abandonné depuis trop longtemps, attaqué dans ses valeurs, sa culture, ses traditions, son identité, le peuple de droite a trouvé en François Fillon, le candidat qui ressemblait le plus à l’idée qu’il se fait d’un président de la République. Sérieux, honnête, loyal, ferme et rigoureux, constant dans ses idées, mais mesuré dans ses propos. L’homme « n’a pas de casseroles » comme ses électeurs se sont plu à le répéter lorsqu’on les interrogeait sur leur choix en faveur de François Fillon.
Un électorat bafoué et méprisé
Cette vague qui a porté l’ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy, personne ne l’a vue venir. Elle grossissait pourtant à vue d’œil depuis quelques semaines et en particulier ces derniers jours. Soutenu par une droite catholique et conservatrice qui avait manifesté sa force à l’occasion des grands rassemblements de « la manif pour tous » François Fillon a tout naturellement bénéficié de la radicalisation d’un électorat bafoué et méprisé depuis trop longtemps par une gauche sectaire aveuglée par son idéologie.
C’est cet enracinement dans les valeurs traditionnelles, dans la défense de la famille, dans le respect de l’autorité de l’Etat plus encore que ses choix économiques pour redresser la France qui ont entraîné l’adhésion massive des électeurs de droite pour l’ancien maire de Sablé-sur-Sarthe.
A une époque où les questions d’identité, d’immigration, de communautarisme, d’insécurité et de terrorisme sont au cœur des préoccupations et des inquiétudes, le peuple de droite a placé sa confiance en celui qui s’est prononcé contre le regroupement familial et pour un strict contrôle du financement des mosquées.
En reléguant méchamment à la seconde place l’ancien premier ministre de Jacques Chirac, les électeurs ont sanctionné le concept de « l’identité heureuse » et dénoncé « les accommodements raisonnables » avec l’islam de celui qui est surnommé Ali Juppé pour sa complaisance avec les Frères musulmans. Il n’y a donc pas lieu de s’étonner que la Seine-Saint-Denis soit à l’exception de quelques départements de la région Aquitaine autour de Bordeaux, le seul département de métropole où il arrive en tête.
Dimanche prochain, pour le second tour, le choix des patriotes est clair. Ils doivent apporter massivement leur soutien à François Fillon pour mettre à la retraite ce dinosaure de la politique. Malgré l’écart important qui sépare les deux candidats, rien n’est encore joué. Comptons sur Juppé et ses réseaux pour diaboliser son adversaire en jouant sur la peur afin de mobiliser d’ici dimanche la communauté musulmane et l’électorat de gauche en sa faveur.