L’assemblée nationale a voté en catimini le 1er août une disposition permettant de procéder à un avortement jusqu’au 9e mois de grossesse.
Oui vous avez bien lu. Il sera possible pour une femme d’avoir recours à une IVG (interruption volontaire de grossesse), autrement dit un avortement, jusqu’à l’extrême limite de sa grossesse, juste avant d’accoucher. Pour cela il lui suffira d’expliquer qu’elle se trouve en état de « détresse psychosociale ». Une notion floue, totalement invérifiable médicalement parlant.
Cet amendement adopté à la sauvette dans la nuit du 31 juillet au 1er août a été porté par les élus socialistes. Soutenu par le gouvernement dans le cadre du projet de loi bioéthique qui revenait en deuxième lecture devant l’Assemblée il a été approuvé par les députés de la République en marche, du Modem, du PC et de la France insoumise.
Comment ne pas s’étouffer devant une pareille infamie ? Ainsi des élus de la République n’ont pas hésité à voter une loi infanticide qui permet de détruire le futur nouveau-né dans le ventre de sa mère. On est loin de la loi Veil de 1975 qui légalisait l’avortement s’il était effectué dans un délai de grossesse inférieur ou égal à dix semaines, étendu par la suite à douze semaines.
Là il ne s’agit plus d’un embryon mais d’un bébé déjà formé, d’un petit enfant en bonne santé sur le point de naître. Supprimée en 1981 en France, la peine de mort vient donc d’être rétablie par la représentation nationale pendant les vacances des Français. Ce qui explique, sans doute, le peu d’échos suscités – à l’exception des associations pro-vie et de plusieurs evêques – par cette disposition qui ne s’imposait pas. Car la loi Veil autorisait déjà l’IVG sans restriction de délai, autrement dit jusqu’à neuf mois sous certaines conditions et uniquement pour des motifs thérapeutiques bien précis, notamment dans le cas de mise en péril de la vie de la mère ou si le bébé à naître était atteint d’une maladie incurable. Pas pour convenances personnelles ! Décidément cette loi bioéthique qui doit revenir devant le Sénat à la fin de l’année avant son adoption définitive par l’Assemblée nationale se voulait généreuse pour les femmes en mal d’enfants. Cet amendement adopté furtivement en démontre le contraire. Dans le monde merveilleux de Macron tous les bébés ne sont pas égaux devant la loi !