Oser parler ! Oser se libérer, s’affirmer ! Braver les interdits ! Le vieux monde, celui des tabous, est en train de s’effondrer avec fracas.
Qu’il s’agisse de la pédophilie, des violences faites aux femmes ou du politiquement correct, la chape de plomb qui enfermait notre pays dans le non-dit a volé en éclats.
Cette année 2021 qui s’achève aura été riche en événements. Les révélations du rapport Sauvé sur la pédophilie dans l’Eglise ont montré la gravité d’un phénomène qui avait été largement sous-estimé. Un vrai choc pour les croyants confrontés à une cruelle réalité. Comment des prêtres ont-ils pu se comporter comme cela avec des enfants ? Quelle confiance accorder à ces hommes qui ont consacré leur vie à Dieu ? Tant de questions se posent aujourd’hui aux chrétiens !
En début d’année, une déflagration avait secoué le monde politico-médiatique avec les accusations d’abus sexuels incestueux portées contre Olivier Duhamel par Camille Kouchner, sa belle-fille. Celle-ci dénonçait dans le livre Familia grande les agressions sexuelles dont avait été victime son frère jumeau à la fin des années quatre-vingts. Mis en cause l’éminent politologue, professeur à Sciences Po, chroniqueur dans les médias, se démettait immédiatement de toutes ses fonctions.
Que de courage a-t-il fallu à cette femme, une juriste âgée aujourd’hui de 45 ans, pour briser cette loi du silence qui pesait sur toute la famille ? Que de questions s’est elle posée ? Devait-elle publier ou non l’ouvrage qui « pouvait paraître obscène ». Mais le dégoût que lui inspiraient ces souvenirs douloureux d’enfance l’a finalement décidé à rompre l’omerta, tout en étant consciente de « l’onde de choc sur sa vie personnelle et la souffrance générée par cette affaire sur tous les membres de sa famille ».
Une famille bien introduite « dans le microcosme des gens de pouvoir » de la gauche caviar des années Mitterrand dont « beaucoup savaient et la plupart ont fait comme si de rien n’était » souligne avec tristesse Camille Kouchner. Témoigner était pour elle devenu indispensable, même trente ans après alors que les faits dénoncés sont aujourd’hui prescrits.
Témoignages à visage découvert
Plus récemment, fin novembre, c’est Nicolas Hulot qui s’est retrouvé sur la sellette. L’ancien animateur d’Ushuaïa auquel Macron avait confié le ministère de la Transition écologique est accusé de viol et agressions sexuelles par six femmes dont l’une était mineure à l’époque. Des faits qui auraient été commis entre 1989 et 2008 pour lesquels le parquet de Paris a décidé d’ouvrir une enquête préliminaire bien qu’il y ait prescription. C’est lors de l’émission « Envoyé spécial » que plusieurs femmes avaient raconté ce qu’elles auraient subi de la part de Nicolas Hulot. Des témoignages à visage découvert qui marquent véritablement un changement d’époque. Désormais la honte a changé de camp. Ce ne sont plus les victimes qui se cachent, mais leur prédateur. Faut-il rappeler qu’à une époque pas si lointaine, le militant écologiste était la personnalité préférée des Français ? D’où l’énorme déflagration produite dans l’opinion par ces révélations.
Appeler un chat, un chat ! En finir avec le politiquement correct, la langue de bois. C’est ce qui a poussé Eric Zemmour à sauter le pas. En observateur attentif de la vie politique depuis quarante ans, le polémiste est entré dans la course présidentielle pour répondre à une attente, à un besoin, à une nécessité : faire de la politique autrement ! Car la France va très mal aujourd’hui. L’équipe gouvernementale au pouvoir n’a rien fait pour améliorer la situation du pays qui s’est au contraire aggravée avec ce quinquennat. Point n’est besoin de lire la presse pour constater que dans tous les domaines la France est en déclin. Les ruraux plus encore que les citadins sont les témoins de cette lente descente vers les abîmes qui constatent la disparition des services publics avec les fermetures des bureaux de poste ou des recettes des impôts. Si l’immigration ne peut être tenue pour seule responsable de cette situation, il est incontestable qu’elle y a contribué.
Pour remettre le pays sur les rails il faudra de la méthode mais aussi de la détermination. Eric Zemmour a décidé de secouer le cocotier. Un véritable défi pour une France sclérosée qui ne peut s’offrir le luxe de perdre encore du temps. Cela ne se fera pas d’un coup de baguette magique. Il y aura de la résistance. Le futur président aura fort à faire avec l’Etat profond qui n’acceptera pas facilement les transformations indispensables. Pour cela il lui faudra continuer à briser des tabous. Rien ne lui sera épargné. Il le sait. Il y est prêt ! Mais les électeurs le sont-ils?