La France est un merveilleux pays. On condamne les Français à rester reclus chez eux, mais on ouvre les portes des prisons à de dangereux djihadistes. Cherchez l’erreur !
On vit décidément au pays du père Ubu. Le reconfinement est imposé à toute la population. Que vous habitiez la ville ou la campagne, une maison au milieu des champs ou un appartement dans une cité HLM de Lille, vous ne pourrez sortir qu’avec une autorisation dûment remplie et signée par vous pour faire un minimum de courses, promener votre chien ou vous dégourdir les jambes, mais seulement dans la limite d’une heure par jour.
Une véritable assignation à résidence qui touche, cette fois principalement les retraités puisque les actifs, ou plus précisément ceux qui relèvent de la fonction publique ou sont salariés d’une entreprise, pourront continuer à se rendre à leur travail par leurs propres moyens, notamment par les transports en commun où, comme chacun sait, les règles sanitaires, notamment de distanciation physique, sont impossibles à appliquer aux heures de pointe.
Les commerçants et artisans, eux, ont été priés de fermer boutique. Pas tous, seulement ceux dont l’activité n’est pas jugée « essentielle » à la vie de la nation. Ainsi le pouvoir s’arroge-t-il le droit de décider à notre place de ce qui nous est nécessaire et de ce qui ne l’est pas. Un choix totalement arbitraire puisque, en dehors des besoins vitaux chacun peut estimer que l’achat d’un bouquet de fleurs, d’un bon livre ou d’une eau de toilette fait aussi partie de ses achats prioritaires.
Le gouvernement voudrait tuer le commerce de proximité, celui qui fait vivre les centre-ville qu’il ne s’y prendrait pas autrement !
Quasi monopole de fait
Car ce n’est pas le moindre des paradoxes de voir que les grandes surfaces, tout comme les magasins de bricolage et les jardineries restent ouverts à la clientèle. Pourquoi une telle différence de traitement ? A qui fera-t-on croire qu’on risque d’être davantage contaminé dans une petite boutique que dans un grand magasin? De plus, non seulement le décret gouvernemental a privilégié les grandes surfaces au détriment des petits commerçants, mais il a institué un quasi-monopole de fait au profit des premières.
Suite aux protestations des libraires, le gouvernement a finalement reculé tout en choisissant la pire des solutions en demandant aux grandes surfaces ainsi qu’à la Fnac de fermer leur rayon librairie. Il en a été de même pour les fleuristes. Mais comment expliquer que l’on puisse continuer à acheter des livres dans les gares et des fleurs dans les jardineries ?
On comprend la colère et le désarroi des petits commerçants obligés de tirer le rideau de fer en cette période où se font les achats de Noel. Nombre d’entre eux, déjà éprouvés l’année dernière par les manifestations des gilets jaunes, ne survivront pas à cet oukase gouvernemental les obligeant à fermer leur boutique sous peine d’amende !
Une décision arbitraire d’autant plus choquante, injuste et incompréhensible qu’ils ont le sentiment d’avoir fait beaucoup d’efforts pour assurer un maximum de sécurité à leur clientèle, respectant à la lettre le protocole sanitaire. Aucune étude épidémiologique n’a d’ailleurs pointé les commerces de proximité comme des foyers de contamination.
Terrible menace
Alors que les Français sont sommés de rester chez eux pour ne pas encombrer les hôpitaux, il en est d’autres qui sortent ou vont prochainement sortir de prison. Détenus pour « actes de terrorisme » ces jihadistes arrivés en fin de peine constituent une terrible menace pour notre sécurité. Dés le mois de février dernier le député (LR) Guillaume Larrivé, membre de la commission des lois et président de la mission parlementaire d’évaluation du cadre juridique des services de renseignements s’en inquiétait. « Qui pourrait croire que de tels individus, mus par la haine de la France et désormais libres ne représentent pas un immense défi pour la sécurité nationale ? ».
A la fin de cette année 43 d’entre eux auront été libérés. 57 autres le seront en 2021 et 46 en 2022. Au total c’est près de 300 soldats du jihad qui seront relâchés dans la nature d’ici 2023. Autant de bombes à retardement pour notre pays qui vient d’être si durement touché ces dernières semaines par ces « fous de Dieu ». A l’époque où elle était ministre de la justice Nicole Belloubet s’était voulu rassurante expliquant que chacun d’eux ferait l’objet d’une « surveillance judiciaire ». C’est également ce que Laurent Nunez, coordinateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme a affirmé ce mardi 3 novembre sur Cnews. Quand on sait que la surveillance au quotidien d’un seul de ces djihadistes mobilise une trentaine de fonctionnaires de police, on peut légitimement se poser des questions sur la crédibilité de ces propos mais surtout sur l’efficacité du suivi judiciaire de ces islamistes qui n’attendront qu’une occasion pour passer à l’acte.
Interrogé en début d’année à l’Assemblée nationale, Jean-François Ricard, procureur du parquet national anti-terroriste évoquait « plus qu’une inquiétude, une vraie peur » quand au « devenir des dizaines de personnes qui vont sortir de prison qui sont très dangereuses et dont les convictions sont absolues ». Le gouvernement avait présenté une loi permettant des mesures de sûreté contre ces djihadistes. Le conseil constitutionnel l’a censurée en août dernier estimant qu’elle était « non conforme à la constitution ». Toujours au nom du respect des droits de l’homme. Comment faire la guerre aux islamistes avec de pareils boulets aux pieds ?