Il aura donc fallu ce drame épouvantable: la mort à coups de couteau de quatre fonctionnaires de police. Il aura fallu que cette tuerie se déroule au sein même de la préfecture de police. Pire au coeur du service de renseignement de la forteresse, le saint des saints, pour que nos dirigeants prennent enfin conscience-du moins on peut l’espérer-de la gravité de la situation et de la vulnérabilité des services de l’Etat face à la menace terroriste toujours présente dans notre pays.
Après la sidération et l’horreur légitime suscitée par ce carnage d’une violence extrême, c’est l’inquiétude qui a gagné le personnel de la direction du renseignement de la préfecture de police(DRPP). Mais au-delà c’est l’ensemble des policiers qui ne se sent plus en sécurité désormais. Car cet adjoint administratif « modèle, bien noté, bien intégré », comme l’a décrit dans un premier temps Christophe Castaner, a sans nul doute transmis des informations sensibles à la mouvance islamiste salafiste à laquelle il appartenait. Les perquisitions à son domicile ont permis aux enquêteurs de retrouver des clefs USB contenant des fichiers avec les coordonnées et données personnelles de dizaines de ses collègues de la préfecture de police ainsi que des vidéos de propagande du groupe Etat islamique montrant notamment des scènes de décapitation.
On comprend qu’un vent de panique ait gagné la hiérarchie policière et au-delà tout l’appareil de l’Etat. Car le tueur Mickaël Harpon qui était habilité « secret-défense » avait de par ses fonctions d’informaticien accès à toutes sortes de secrets. Des fichiers ultra-sensibles contenant les adresses des individus surveillés, celles des policiers en charge de la lutte antiterroriste, mais aussi de leurs informateurs agissant sous pseudonymes dans les milieux islamistes. Il pouvait aussi tout connaitre des objectifs hautement stratégiques tel les sites nucléaires ou les usines classées Seveso, comme celle de Rouen.. Bref tout ce qui relève de la sécurité de l’Etat et des intérêts vitaux du pays.
Or tout cela aurait pu, sans doute, être évité si l’on avait pris en compte la dangerosité de ce musulman converti qui avait progressivement adhéré à une « vision radicale de l’islam » comme le souligne le procureur du parquet national antiterroriste (PNAT). On apprend ainsi avec stupéfaction que son approbation de l’attentat de Charlie Hebdo en 2015 n’a pas donné lieu à une note écrite, mais seulement verbale, de ses collègues, que ceux-ci n’ont rien trouvé d’anormal au fait qu’il refusait tout contact avec les femmes ou qu’il se soit réjoui de certaines exactions commises au nom de l’islam.
Un imam marocain fiché S
Sans parler de son récent « changement d’habitudes vestimentaires » pour se rendre à la mosquée salafiste de Gonesse (Val d’Oise). Un détail qui aurait pu attirer l’attention de ses voisins dans ces immeubles où vivent de nombreux policiers. Cette mosquée dont, soit dit en passant, l’imam marocain Hassan El Houari fiché S, est placé sous la surveillance des services de renseignements. Ce qui ne l’a pas empêché de recevoir en juin dernier une prolongation de son titre de séjour jusqu’en 2020. Allez comprendre !
Honte de passer pour des délateurs ou crainte d’être taxés d’islamophobes ? Quoi qu’il en soit certains fonctionnaires ont fait preuve d’une coupable légèreté avec les conséquences tragiques que l’on sait. Sont-ils pour autant responsables de la mort de leurs collègues ? Si des manquements à leurs obligations peuvent leur être reprochés, leur responsabilité est à replacer dans le contexte d’une pensée dominée par les « collabos » de l’islam politique. Ces islamo-gauchistes de la presse et des milieux intellectuels dont le seul souci est de ne pas « stigmatiser » les musulmans. Un monde où le « padamalgame » est élevé au rang de principe et où l’accusation d’ « islamophobie » vous envoie directement devant les tribunaux.
Un aveuglement idéologique pour lequel le journaliste Alexis Brézet, a trouvé un nom : le dénislamisme. « Le dénislamisme met en danger les Français, écrit-il dans le Figaro du 7 octobre. Il brouille la perception de la menace et désarme les esprits. Au moment où la mobilisation devrait être maximale, il paralyse la lutte contre les infiltrations islamistes dans nos démocraties ».
Idéologie totalitaire
L’atroce tuerie de la préfecture de police va-t-elle provoquer un sursaut salutaire ? Peut-on espérer qu’elle ouvre enfin les yeux de ceux qui ne veulent pas voir que l’islam est en lui-même porteur de violence. Le constat est évident : si tous les musulmans ne sont pas des terroristes, tous les terroristes sont des musulmans. S’il y a une différence entre « islamistes » et « modérés » elle ne dépend que de l’interprétation qu’ils font du Coran et des hadiths. Tous reconnaissent Mahomet comme prophète et Allah comme divinité suprême. « L’islam c’est l’islamisme au repos, et l’islamisme c’est l’islam en mouvement. C’est une seule et même affaire. » affirme le poète Kabyle Ferhat Mehenni. Soumis à une idéologie totalitaire de conquête, de djihad, de violence, le musulman, s’il applique le Coran à la lettre, doit toujours être en lutte. Les incitations à la violence et à la guerre contre les « mécréants » sont nombreuses dans le livre sacré des disciples d’Allah. Prenons en deux exemples : « Lorsque vous rencontrez les mécréants au combat, frappez-les au cou. Quand vous les aurez vaincus, enchaînez-les solidement » (S-47, v-4). « Allah aime ceux qui font la guerre pour sa cause » (S-61, v-4). Car l’islam, depuis 14 siècles n’a jamais caché sa volonté conquérante.
On comprend que le travail des services de renseignements en charge de la surveillance des individus « radicalisés » dans les services publics soit particulièrement délicat. La frontière entre islam et islamisme étant si étroite qu’un individu peut très facilement-et pour n’importe quel motif professionnel ou personnel-basculer de l’un vers l’autre. Harpon avait donné des signes de radicalisation. Mais combien peuvent jouer le double-jeu sans éveiller l’attention de leurs collègues de travail par la taqîya, cette pratique de l’islam qui consiste à dissimuler ses opinions religieuses afin d’éviter la persécution ?
Une étude réalisée il y a quelques semaines par l’Ifop auprès des musulmans de France et publiée par le Point du 19 septembre indique que « 27% des musulmans pensent que la charia (loi islamique) devrait s’imposer par rapport aux lois de la République ». Un résultat conforme avec l’étude réalisée par l’institut Montaigne en 2016 et qui est plus qu’inquiétant. Les Français réclament plus de fermeté des pouvoirs publics! L’heure n’est plus aux discours, mais aux actes !