Islamisme : il est trop tard pour légiférer, il faut agir tout de suite

La loi sur le « séparatisme » arrive avec trente ans de retard. La gravité de la situation exige des lois d’exception.On se souvient de l’affaire des foulards de Creil. C’était en octobre 1989. Trois jeunes filles musulmanes avaient été exclues de leur lycée pour avoir refusé d’enlever leur voile en classe. Le débat était lancé. Allait-on ou non autoriser le port du voile dans les écoles de la République ? Il faudra attendre 2003 pour que soit créée une commission de réflexion sur l’application du principe de laïcité, la commission Stasi dont les travaux déboucheront sur la loi du 15 mars 2004 « encadrant le port des insignes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics ». Le voile musulman était interdit, enfin ! Que de temps perdu ! Il ne fallait pas stigmatiser les musulmans. Surtout pas d’amalgame voyons !

Actuellement l’Assemblée nationale examine le projet de loi confortant le respect des principes républicains, dite « loi contre le séparatisme ». Il vise bien sûr l’islam radical responsable de nombreux attentats dans le monde et plus de 300 morts en France depuis 2015. Il s’agit de renforcer le contrôle des mosquées et autres lieux de culte, de surveiller plus étroitement les activités des associations culturelles en les soumettant à de nouvelles obligations. Des dispositions qui auraient dû être prises il y a bien longtemps déjà et qui paraissent bien dérisoires face au danger mortel immédiat qui menace notre pays.

Comment lutter contre un ennemi qui s’acharne à vous détruire avec les seules armes de la démocratie ? Le combat est trop inégal face à des fanatiques prêts à mourir. A quoi a servi la loi du 11 octobre 2010 interdisant de dissimuler son visage dans l’espace public ? Non seulement les femmes musulmanes sont plus nombreuses qu’avant à porter la burka, mais les policiers ont renoncé à les verbaliser pour éviter les émeutes dans les cités.

Lois d’exception

Pour lutter contre le fondamentalisme islamique il faut des lois d’exception. La France est en première ligne. C’est en Europe le pays qui a payé le plus lourd tribut au terrorisme que ce soit lors de tueries dans l’hexagone ou par le sang de ses soldats engagés dans le Sahel. Qui peut l’empêcher de prendre toutes les dispositions pour se défendre en mettant ses ennemis, de l’intérieur comme de l’extérieur, hors d’état de nuire ?

Alors qu’il était ministre de l’Intérieur, Charles Pasqua avait eu cette formule restée célèbre : « Il faut terroriser les terroristes ». Cela implique qu’il faut appliquer aux terroristes islamiques leurs méthodes d’intimidation, de menaces, de pressions en tout genre jusqu’à leur rendre la vie impossible en France. Il est inconcevable que la jeune Mila, menacée de mort pour avoir critiqué l’islam, soit exfiltrée de son lycée et doive se cacher. Il est insupportable qu’un professeur de philosophie du lycée de Trappes doive être placé sous escorte policière pour se rendre à son travail depuis qu’il a publié dans l’Obs, suite à l’ignoble assassinat de Samuel Paty, une lettre ouverte aux enseignants visant « à protéger les élèves de la pression islamiste qui ne cesse de se renforcer dans certains quartiers ».

Didier Lemaire qui enseigne depuis vingt ans dans l’établissement a vu la situation se dégrader progressivement et particulièrement au cours de ces deux dernières années. En mars 2018 il avait cru de son devoir d’alerter par courrier Emmanuel Macron sur la gravité de ce qu’il voyait dans l’Education nationale, le suppliant d’intervenir. « Nos jeunes sont livrés à des réseaux qui recrutent dans les quartiers au grand jour et sur internet. Comment se fait-il que notre République abandonne ses enfants ? Pourquoi l’Etat ne démantèle-t-il pas ces réseaux ? » s’inquiétait-il alors.

Aujourd’hui, cet homme qui se déclare de gauche multiplie les interviewes sur les chaînes de radio et les plateaux de télévision. « Nous ne sommes plus en état de paix, nous sommes face à des ennemis » déclare-t-il sur C’news. Des propos qui font froid dans le dos et entrent en résonnance avec ceux de Gérard Collomb, l’ancien ministre de l’Intérieur, qui, en octobre 2018, avant de remettre sa démission du gouvernement avait notamment déclaré : « On vit côte à côte, je crains que demain on ne vive face à face. Nous sommes en face de problèmes immenses ».

Des problèmes que la classe politico-médiatique dans son ensemble n’a pas voulu voir pendant des décennies, préférant cacher la vérité aux Français en agitant l’épouvantail du Front national. Or, tel un cancer, l’islam radical a progressé au fil des années et ses métastases ont progressivement envahi le corps social. Les comprimés d’aspirine du gouvernement ne pourront pas le soigner. La maladie est trop avancée. Une opération chirurgicale s’impose si on veut tenter de sauver le malade ! « Il y a quelque chose à faire, mais il faut faire très vite. Il nous reste six mois à un an » estime Didier Lemaire. Reste à trouver le bon chirurgien !