Islamisme : il y a le feu à la maison France et Macron laisse brûler

Il devrait être le premier pompier de France en tant que chef des armées. Mais tout comme ses prédécesseurs Macron ne fait rien pour lutter contre le fléau de l’islamisme.

Pendant des années les gouvernements successifs, gauche et droite confondus, ont feint d’ignorer la mainmise progressive de cette idéologie radicale sur les quartiers populaires de nos villes. La raison en était bassement politique. Il ne fallait « pas fournir à l’extrême droite des arguments supplémentaires dans le débat public à l’encontre des populations d’origine étrangère » explique Bernard Rougier dans son livre « Les territoires conquis de l’islamisme* ».

Résultat de cette politique de gribouille : la diabolisation du Front national a permis à l’islam radical de s’implanter tranquillement dans ces quartiers qualifiés par euphémisme de « sensibles » ou « difficiles » ou encore « défavorisés » qui ne sont en réalité que des enclaves communautaires dans lesquelles les lois de la République ne sont plus appliquées et où les services de l’Etat ne peuvent même plus pénétrer.

Les graves incidents survenus en Alsace la nuit de la Saint-Sylvestre où les pompiers ont été victimes de guet-apens alors qu’ils intervenaient sur des feux de véhicules allumés volontairement – 250 au total cette nuit là – en sont l’illustration. Un phénomène qui n’est pas nouveau dans la capitale alsacienne puisqu’en 2014 déjà les soldats du feu avaient manifesté pour protester contre les violences dont ils faisaient l’objet et qui s’est répandu à l’ensemble du pays. Désormais les pompiers ne se déplacent plus sans être accompagnés par la police qui assure leur protection. Mais où va-t-on ?

Comment en est-on arrivé là ?

C’est au début des années 80 qu’ont lieu les premières violences urbaines. Dans le même temps la police constate une montée de la délinquance dans les cités abandonnées aux trafiquants de drogue. « On a tout fait pour calmer le jeu en pratiquant une politique munichoise à l’égard des délinquants, explique l’officier de police Stéphane Berthomet dans un ouvrage* paru en 2005, l’année des émeutes dans les banlieues. Tous ont leur part de responsabilité dans cette démission collective. Le préfet ne veut plus de contrôles systématiques de police à l’intérieur des cités et tente d’en persuader le maire qui a son tour convainc le commissaire d’apaiser les esprits. Le commissaire recommande à ses officiers de convoquer les délinquants par la poste. Le procureur laisse le malfrat rentrer victorieux dans la cité. De plus en plus de représentants de l’Etat mettront ainsi la main à la pâte de l’insécurité ».

On parle à l’époque des « zones de non-droit » où la police ne pénètre pas et où les dealers accaparent les cages d’escalier rendant la vie impossible aux résidents d’origine qui n’ont pas d’autre choix que de quitter le quartier. Le processus d’enclavement sur une base ethnique est en marche. Il ne va pas s’arrêter, bien au contraire ! En 2002 Georges Bensoussan défraie la chronique en publiant « Les territoires perdus de la République », ouvrage collectif de professeurs de collèges et de lycées de la région parisienne qui dénoncent leurs difficultés à enseigner la Shoah. L’historien sera accusé par la police de la pensée de propager des idées « nauséabondes ».

En ce mois de janvier paraît sous la direction de Bernard Rougier « Les territoires conquis de l’islamisme ». C’est l’histoire d’une prise de contrôle, d’une prise d’otage pourrait-on dire, de la communauté musulmane. Il n’a fallu que deux décennies aux salafistes pour propager leur doctrine dans les cités auprès d’une jeunesse nombreuse et livrée à elle-même.

L’attentat du 11 septembre 2001 est une date importante. Elle marque pour les musulmans un retour à la religion. Les femmes commencent à se voiler. Les barbes des hommes s’allongent et leurs pantalons raccourcissent. Des librairies islamistes s’installent et les boucheries Hallal remplacent progressivement les boucheries traditionnelles. Des mosquées apparaissent dans les quartiers avec le soutien complaisant des municipalités gauche ou droite confondus et le concours financier des monarchies du golfe persique.

Porte-à-porte dans les étages des immeubles

L’exemple de Trappes est emblématique. Cette ville ouvrière de 35 000 habitants proche de Versailles a commencé à changer de visage à la fin des années 90 avec l’arrivée d’un prêcheur Afghan et d’anciens membres du GIA algérien réfugiés en France. Comme le faisaient auparavant les militants communistes, les salafistes font du porte-à-porte dans les étages des immeubles HLM. Ils prêchent la bonne parole tout en donnant leurs consignes afin d’inciter les musulmans à se rendre à la mosquée et à observer le jeûne du ramadan. On assiste à la structuration progressive d’un environnement militant. Un travail qui a porté ses fruits : 80 résidents de Trappes ont rallié la Syrie pour combattre dans les rangs de Daech, ce qui a valu à cette commune des Yvelines le titre peu enviable de « Capitale du jihad français » en 2015.

Si les banlieues des grandes agglomérations françaises Paris, Lyon et Marseille sont depuis longtemps des « territoires d’islam », l’influence des barbus est aussi particulièrement sensible dans le nord de la France à Maubeuge, Denain et Roubaix notamment. Cette dernière ville pouvant d’ailleurs tomber aux mains des islamistes lors des prochaines élections municipales. Un document de la DGSI classé « secret défense » réalisé à la demande du ministre de l’Intérieur établit une liste de 150 quartiers tenus par l’islam radical en France. La Haute-Savoie, l’Ain, Annemasse, Bourg-en-Bresse, Oyonnax ou Bourgoin-Jallieu sont désormais salafisés. On assiste même à l’apparition de micro-territoires dans des endroits totalement inattendus comme à Nogent-le-Rotrou, paisible bourgade du Perche. Dans toutes ces enclaves, la loi de l’islam (Charia) remplace la loi de la République. Et que fait le pouvoir pour lutter contre cette appropriation par les islamistes de portions du territoire français ? Rien, absolument rien !

Pourtant le diagnostic est connu depuis longtemps. Les présidents qui se sont succédé au cours de ces vingt dernières années auraient pu et dû intervenir pour empêcher l’expansion de cette idéologie contraire à nos principes et en violation de nos lois. Ils ne l’ont pas fait ! Hollande a choisi d’envoyer nos soldats au Mali pour lutter contre les islamistes alors que l’ennemi s’installait tranquillement à l’intérieur de la maison France. Pire, en octobre 2016 il s’interrogeait : « Comment éviter la partition ? Car c’est quand même çà qui est en train de se produire : la partition ».

Plus de trois ans après le pouvoir n’a toujours pas la réponse à cette question. « Macron cherche un plan » pouvait-on lire à la une du Journal du dimanche du 19 janvier. Incroyable ! La maison France brûle depuis des années et les chefs d’Etat successifs se montrent incapables d’arrêter les foyers de l’incendie qui se développe et qui gagne du terrain selon la tactique bien connue de la peau de léopard. Bientôt c’est à l’armée qu’il faudra faire appel pour reprendre à l’ennemi ces morceaux de notre patrie… car si l’on doit attendre que Macron ait élaboré un plan la France sera devenue un autre Liban.

*Les territoires conquis de l’islamisme, Bernard Rougier puf, 23 euros.
*Le jour où la France tremblera, Stéphane Berthommet et Guillaume Bigot chez Ramsay

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