La lutte contre l’islamisme passe par une dénonciation de la CEDH

Il est inutile de rouspéter, de s’insurger, de vitupérer. On ne pourra pas expulser les imams radicaux ni les étrangers condamnés pour actes de terrorisme tant qu’on n’aura pas changé les vieux logiciels conçus pour une Europe des années cinquante.

« Les civilisations meurent par suicide, non par meurtre » écrit le grand historien et sociologue britannique Arnold Toynbee. Et c’est bien le risque que nous courrons si nous restons prisonniers de traités internationaux contraignants qui sont une entrave à notre souveraineté. En signant en 1950 la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH) la France s’interdisait de prendre des dispositions visant à s’opposer à ce que tous les immigrés conservent leur culture.

C’était une autre époque. Celle de l’après-guerre où la France se relevait de ses ruines. Les anciens ennemis rêvaient de construire une Europe prospère et solidaire où les intérêts des Etats ne seraient plus antagonistes mais complémentaires. Créé en 1949 le Conseil de l’Europe avait pour objectif de favoriser la démocratie et le respect des droits fondamentaux civils et politiques des habitants des états signataires.

Bras judiciaire de l’organisation internationale, la CEDH qui verra le jour l’année suivante devait veiller au respect des engagements souscrits par les Etats signataires du traité, tout particulièrement pour la défense des droits de l’homme, de la démocratie et de l’Etat de droit.

Tsunami migratoire

A l’époque personne n’avait imaginé le tsunami migratoire de ces dernières années. Ces milliers de clandestins, musulmans en grande majorité, qui franchissent la Méditerranée pour profiter de la prospérité du continent européen. Il n’était pas davantage question de la menace que l’islamisme fait peser aujourd’hui sur nos sociétés démocratiques par le moyen du terrorisme. Une véritable guerre de civilisations nous est imposée sur notre sol par cet ennemi qui retourne contre nous nos lois démocratiques.
Ainsi nous est-il impossible, dans l’état actuel des choses, de promouvoir une politique d’assimilation des populations étrangères installées chez nous ! Les engagements que nous avons signés il y a soixante-dix ans nous en empêchent. Nous sommes pieds et poings liés, totalement désarmés, face à un adversaire violent, cynique et déterminé. Il est évident qu’on ne peut faire la guerre à un totalitarisme avec les armes de la paix !

Une mise à jour de ce traité est aujourd’hui indispensable pour la protection de notre peuple. Les articles visant le droit au regroupement familial ainsi que le droit d’asile doivent être remis en cause. C’est ce que réclament le Rassemblement national et Les Républicains : « La CEDH nous empêche de nous protéger des terroristes ou de les éloigner du territoire et nous oblige à leur accorder des droits à la vie familiale » dénonce Marine Le Pen. Julien Aubert, député (LR) du Vaucluse souligne l’atteinte à notre souveraineté : « On ne peut pas expulser un terroriste algérien vers l’Algérie, car il est menacé de mort dans son pays » déplore-t-il. En avril 2019, et pour la première fois, la CEDH avait donné son accord à Paris pour l’expulsion d’un imam vers l’Algérie, en dépit du recours que celui-ci avait déposé devant la Cour de Strasbourg.

Frapper fort

Macron aura-t-il le courage et la volonté politique pour dénoncer ce traité ? On peut comprendre son embarras, lui l’européiste, le défenseur infatigable de l’Europe de Maastricht. Pourtant il sait qu’il n’a pas le choix. Le temps presse. La vague de colère et d’indignation provoquée en France par l’assassinat barbare du professeur Samuel Paty par un jeune islamiste Tchétchéne l’oblige à réagir et à frapper fort. Les Français en a assez des discours, aussi brillants et solennels soient-ils. Ils veulent des actes. Ils exigent que l’exécutif prenne des décisions courageuses d’une main qui ne tremble pas. La fermeture de quelques mosquées salafistes et la dissolution d’associations proches de l’islam radical ne suffiront pas à calmer une opinion exaspérée par la mansuétude des autorités à l’égard de ceux qui nous haïssent.

Macron est engagé dans un combat sans merci avec nos ennemis. Lors de l’hommage solennel rendu à Samuel Paty dans la cour de la Sorbonne il a affirmé sa « volonté de briser les terroristes, de réduire les islamistes ». Des mots forts, dignes d’un chef de guerre. Le monde entier a aujourd’hui les yeux braqués vers la France. Les Français eux regardent vers l’Elysée. Macron n’a pas le droit à l’erreur. L’élection présidentielle aura lieu dans 18 mois. Il devra alors rendre des comptes aux électeurs. Il ne peut se permettre de venir les mains vides !