Macron a donc décidé d’accélérer les choses. Les migrants vont maintenant essaimer dans nos campagnes. C’est ce qu’a annoncé aux préfets l’actuel locataire de l’Elysée.
Pourquoi entasser les immigrés dans les villes, alors que « les conditions de leur accueil seront bien meilleures dans les espaces ruraux qui sont en train de perdre de la population » ? Bon sang, mais c’est bien sûr ! Comment ne pas y avoir pensé plus tôt ? Quelle idée géniale !
Et pour mettre en œuvre son projet il a choisi Callac, une petite bourgade des Côtes d’Armor d’un peu plus de 2 000 âmes qui s’est porté candidate pour accueillir « des familles de réfugiés ». La municipalité communiste jubile d’autant plus qu’elle va bénéficier pour cette opération de la manne financière du fonds de dotation Merci mis à sa disposition par une riche famille d’entrepreneurs parisiens « convaincus que la population réfugiée est une chance pour la France » comme le souligne le site internet de leur fondation. L’union du communisme et du capitalisme en quelque sorte pour « revitaliser » le village. Il y a « soixante dix-huit emplois non pourvus » à Callac a calculé le maire communiste Jean-Yves Rolland qui compte faire venir progressivement ces immigrés pour répondre aux besoins.
Evidemment, tout le monde n’est pas d’accord avec ce projet. « Pourquoi trouve-t-on de l’argent pour les réfugiés et pas pour les Bretons » s’indigne le responsable départemental de Reconquête, le parti d’Eric Zemmour, à l’origine de la manifestation qui s’est déroulée samedi dernier 17 septembre devant la mairie du village. Quelle plus belle illustration du « grand remplacement », dont le candidat à l’élection présidentielle avait fait le thème porteur de son programme que cette opération « Horizon » qui vise à importer des populations venues de pays aux mœurs et aux coutumes si différents des nôtres auxquelles il faudra tout apprendre, à commencer par la langue. « Vouloir déplacer les problèmes liés à l’immigration vers les zones rurales est une hérésie et une lâcheté » a réagi Eric Ciotti, candidat Les républicains à la présidence du parti. Son concurrent Bruno Retailleau s’est montré ironique : « Dans le monde merveilleux d’Emmanuel Macron, l’immigration n’est pas un problème, il faut même que tous les territoires puissent en profiter ».
Disparité énorme
Sauf qu’il existe une disparité énorme entre les zones urbaines bien équipées sur le plan des infrastructures et dont les moyens financiers sont sans commune mesure avec les zones rurales délaissées par les pouvoirs publics. Un rapport parlementaire de février 2020 souligne en particulier le recul des services publics à la campagne, les déserts médicaux, les zones blanches, le chômage élevé et des réseaux de transport insuffisamment développés. Mais les têtes d’œuf qui nous gouvernent sont bien éloignées de ces réalités. Au lieu de se soucier d’aider au développement des campagnes que les jeunes délaissent au profit des centres urbains, le pouvoir choisit de s’occuper de mieux répartir les immigrés. Par ailleurs il ne se pose même pas la question de savoir ce qu’en pensent les populations concernées qu’il s’agisse des autochtones qui n’ont pas été consultés que les migrants qui vont, en quelque sorte, être assignés à résidence dans des coins perdus de l’hexagone. Comment imaginer que la greffe puisse réussir ? On ne fera que reproduire à la campagne les ghettos qui se sont constitués dans les quartiers des villes.
Mais le problème n’est pas là. Macron, le champion du mondialisme n’arrive pas à se mettre dans la tête que l’immigration inquiète les Français. Depuis des années, sondage après sondage, ils se plaignent qu’il y a trop d’immigrés en France. Un pourcentage qui s’élevait à 65% en juin dernier selon une enquête d’opinion réalisée par le CSA pour Cnews. La question n’est donc pas de mieux répartir les immigrés en France, mais d’empêcher l’arrivée de ces étrangers sur notre sol comme le réclame une large majorité de Français.
Qu’importe ce qu’ils pensent, Macron suit les directives de l’Union européenne en ce qui concerne l’accueil des immigrés. Il a annoncé qu’un projet de loi relatif « à l’asile et donc à l’immigration dans la République sera déposé dès début 2023 ». De quoi donner du grain à moudre à l’opposition nationale.
Il se dit que Macron a l’obsession de voir Marine Le Pen arriver au pouvoir en 2027. « C’est tout ce qu’on retiendra de mon mandat » se désole-t-il. Si tel est le cas il ne pourra s’en prendre qu’à lui-même, car il fait vraiment tout pour faciliter la tâche de sa rivale du second tour de la présidentielle !