Pourquoi les Français sont-ils si peu fiers de leur pays? Pourquoi le patriotisme est-il banni de notre vocabulaire au point d’être devenu politiquement incorrect ? Pourquoi certains ne comprennent-ils même plus le sens du mot patrie ?
S’interroger sur les raisons de la mise à l’index de certains mots c’est prendre conscience de l’état de décadence dans lequel nous sommes tombés au fil des années. Il n’y a pas si longtemps l’amour de la France était enseigné à l’école de la République, celle des Hussards noirs. Le service militaire apprenait aux jeunes recrues, quelque soit leur origine, les valeurs du pays qu’ils servaient. Tout cela appartient au passé. A une époque où le citoyen savait qu’il avait des droits, mais aussi des devoirs -un mot qui lui aussi a disparu du vocabulaire. A une époque où l’électeur se déplaçait encore pour voter avec la conviction que le bulletin qu’il glissait dans l’urne allait changer quelque chose à son destin.
Mais la malhonnêteté des hommes politiques, de gauche comme de droite, s’ajoutant aux privilèges indécents qu’ils s’étaient octroyés ont fini par décourager les citoyens. Une perte de confiance dans la démocratie qui les a conduits à boycotter les élections et à se réfugier dans un égoïsme forcené. Celui du chacun pour soi. Comment s’étonner dés lors qu’un pays qui n’a plus de conscience collective devienne une proie rêvée pour une idéologie conquérante s’appuyant sur la force, la ruse ou le mensonge pour parvenir à ses fins ? Si la France est depuis quelques années la cible d’attentats c’est parce qu’elle est devenue un maillon faible de l’Europe. L’animal malade d’un troupeau au-dessus duquel tournent les vautours d’un islam vorace qui attend son heure pour l’attaquer.
Gravité de la situation
Le patriotisme n’est pourtant pas un gros mot. Pour Gustave Le Bon (Hier et demain) : « Le patriotisme est la plus puissante manifestation de l’âme d’une race. Il représente un instinct de conservation collectif qui, en cas de péril national, se substitue immédiatement à l’instinct de conservation individuelle ». Les Français n’auraient-ils donc pas pris conscience de la gravité de la situation dans laquelle se trouve leur pays face au péril islamiste ?
Pourtant sondage après sondage le taux de rejet de l’immigration ne cesse d’augmenter. 63 % selon le sondage BVA du 8 février dernier. Malgré cela la France continue à recevoir et à accueillir chaque année de plus en plus d’immigrés légaux et illégaux. Une situation que ne comprennent pas les pays de l’est de l’Europe qui ont choisi de fermer leurs frontières pour empêcher l’entrée de migrants sur leur territoire. Qu’il s’agisse de la Pologne, de la Hongrie, de la République Tchèque ou de la Slovaquie, ces pays réunis aujourd’hui dans le groupe de Visegrad disent non à une Europe décadente, celle de Bruxelles qui veut leur imposer des quotas de migrants.
Soumis pendant des années à l’hégémonie totalitaire de l’URSS, ces pays attachés à leur souveraineté ne veulent pas se voir dicter leur conduite par d’autres. La fierté nationale prime sur toute autre considération. Le 15 mars, à l’occasion du 170e anniversaire de la révolution de 1848, le Premier ministre hongrois, Viktor Orban déclarait devant une foule immense de 500 000 personnes : « Nous qui croyons aux Etats-nations, à la défense des frontières, à la famille et à la valeur du travail, nous sommes d’un côté. Et nous nous opposons à ceux qui veulent une société ouverte, un monde sans frontières ni nations, de nouvelles formes de famille, un travail dévalorisé et des travailleurs bon marché, tous régis par une armée de bureaucrates insaisissables. D’un côté les forces nationales et démocratiques, de l’autre les forces supranationales et antidémocratiques ». C’est ce même Viktor Orban qui en février 2017 se proposait d’accueillir « ces hommes politiques et ces journalistes allemands, hollandais, français, italiens qui vivent la peur au ventre, ces chrétiens obligés de quitter leur patrie, tous ces gens qui ont perdu leur Europe dans leur propre patrie la retrouveront chez nous ».
Un rejet on ne peut plus clair d’une Europe de Bruxelles que partagent également les Polonais très attachés à leur indépendance-dont ils fêtent cette année le centenaire-et à leurs racines chrétiennes. « Le lien entre patriotisme et foi est très fort en Pologne » souligne un observateur de la vie politique. Leur refus d’accueillir les migrants se double chez eux d’une crainte de l’islam et des musulmans. Le 7 octobre 2017 des milliers de catholiques polonais ont symboliquement formé des chaines humaines aux frontières de leur pays. Cette manifestation religieuse baptisée « rosaire aux frontières » était organisée à l’initiative de l’épiscopat polonais. Vingt-deux diocèses y ont participé.
Prenant la parole lors d’une messe retransmise en direct à la télévision l’archevêque de Cracovie, monseigneur Marek Jedraszewski a notamment déclaré « prier pour les autres nations européennes pour qu’elles comprennent qu’il faut retourner aux racines chrétiennes pour que l’Europe reste l’Europe ». Précisons que la date du 7 octobre n’avait pas été choisie au hasard. Elle correspond à la victoire de la chrétienté sur les Turcs lors de la bataille navale de Lépante en 1571.
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