Les leçons du second tour en Eure-et-Loir

Dans une région restée à gauche, l’Eure-et-Loir fait figure d’exception. Avec le Loir-et-Cher c’est le seul département où la droite l’a emportée au second tour. Philippe Vigier (UDI) est arrivé largement en tête dans son département avec 39,72% des voix, devant Philippe Loiseau (31,35%) et François Bonneau (28,93%).

Quelles leçons tirer de ces élections ? En premier lieu un effondrement notable de la gauche qui perd 15 points sur l’ensemble de la région. En Eure-et-Loir sa chute est encore plus sensible. La liste de François Bonneau l’avait en effet emporté avec 45,38% des suffrages aux élections régionales de 2010.

Une comparaison avec le précédent scrutin montre une très forte progression du Front national. Philippe Loiseau qui conduisait déjà la liste en 2010 avait obtenu 15,42% des voix dans le département. Un doublement des voix en cinq ans pour le parti de Marine Le Pen. Un score qui aurait été meilleur, sans doute, sans les dissensions survenues au sein de la Fédération d’Eure-et-Loir dont les militants ne se sont pas mobilisés pour faire campagne.

La gauche n’aura qu’une majorité réduite

Le recul en voix de la gauche par rapport aux élections régionales de 2010 se traduit par une perte de 9 sièges. La nouvelle majorité ne disposera donc plus que de 40 sièges sur les 77 dans le nouvel hémicycle régional. 20 sièges reviendront à la droite (-1) et 17 au Front national qui gagne 10 sièges. L’Eure-et-Loir sera représentée par 12 élus : 5 pour la gauche, 4 pour la droite et 3 pour le Front national.
A. M.

A noter enfin que la liste d’union de la droite et du centre conduite par Philippe Vigier se hisse de la deuxième à la première place entre les deux élections. Le député-maire de Cloyes-sur-le Loir doit son succès à un travail de terrain et de proximité avec les habitants. Il a pu s’appuyer au cours de cette campagne particulièrement dynamique sur des élus bien enracinés et connus sur leur territoire.