Les islamo-gauchistes démasqués jouent les vierges effarouchées

C’est un sacré coup de pied dans la fourmilière qu’a donné Frédérique Vidal. En pointant « l’islamo-gauchisme » qui « gangrène » l’université et en annonçant une enquête sur « les atteintes à la laïcité », la ministre de l’Enseignement supérieur a mis le feu à la gauchosphére.

« Nous ne sommes plus en France, nous sommes en Iran » éructe Mélenchon sur Youtube, tandis qu’au PS Olivier Faure accuse la ministre d’utiliser « un terme inventé par l’extrême droite » avant de feindre son ignorance : « Je ne sais pas ce que veut dire « islamo-gauchisme ». Pire ! Le CNRS, mandaté pour faire l’évaluation de la situation est carrément dans le déni « l’islamo-gauchisme n’est pas une réalité scientifique » avance-t-il. Autant dire qu’il n’existe pas ! Et pour couronner le tout on découvre dans le Monde une pétition signée de 600 enseignants et chercheurs pour dénoncer « une chasse aux sorcières » et réclamer la démission de Frédérique Vidal.

Ces gesticulations de la gauche intellectuelle seraient du plus grand comique si elles ne traduisaient pas la gravité de la situation de nos universités confrontées à la dictature d’une pensée totalitaire. Il n’y a plus de place pour le débat et la controverse. Des minorités agissantes imposent leurs thèmes de discussion et n’acceptent pas la contradiction. On formate les cerveaux de nos étudiants par des discours victimaires portant sur des concepts comme la race ou le genre, et des thèmes de recherche comme le dé-colonialisme, le post-colonialisme, l’intersectionnalité, les minorités persécutées, l’esclavagisme. Chez certains, le militantisme a remplacé la réflexion. Dans nombre d’universités, les idéologues ont fait main basse sur le savoir. Faute d’être soutenus par les présidents d’universités nombre d’enseignants finissent par baisser les bras.

Conséquence de cette démission, des universités ne sont plus en mesure aujourd’hui de proposer des pièces de théâtre comme Les suppliantes d’Eschyle, dont la représentation à la Sorbonne avait été empêchée en mars 2019 par des groupuscules « antiracistes ». De même avaient dû être annulées sous la pression de minorités totalitaires des conférences de personnalités aussi différentes que le député Jean Lasalle, la philosophe Sylviane Agacinzki ou l’ancien président François Hollande. « Chaque fois que les universités cèdent à ces menaces elles se déshonorent et trahissent leur mission. Leur rôle est d’offrir un espace de confrontation des idées qui favorise la réflexion et non un espace ou le conformisme intellectuel s’impose en maître » soulignaient dans le Figaro une centaine d’universitaires, d’intellectuels et d’essayistes.

Mare grouillante

En jetant un pavé dans la mare grouillante de l’islamo-gauchisme, Frédérique Vidal a provoqué un tollé et c’est tant mieux. Il était temps de nommer les choses, de montrer du doigt la réalité. En quoi le fait de réaliser un état des lieux de l’université constituerait une « menace pour les libertés académiques » ? Que craint la gauche radicale que l’on ne découvre ? Ce que tout le monde sait déjà ! Non bien sûr. Ce que dénoncent ces faux intellectuels, mais vrais militants, c’est le mot « enquête », comme si toute enquête était nécessairement policière. Mais surtout le fait de confier aux chercheurs du CNRS, autre bastion de la gauche, une mission de « police de la pensée ». Horrible ! L’histoire de l’arroseur arrosé !

Le concept de l’islamo-gauchisme ne date pas d’hier. Dès 2008 Bernard-Henri Lévy utilisait ce vocable forgé en 2002 par le politologue Pierre-André Taguieff et dont la signification a quelque peu évolué pour désigner la convergence des luttes menées par la gauche radicale avec les milieux islamistes contre un ennemi commun. Une conjonction d’intérêts que l’on a pu constater à l’occasion de manifestations comme celle organisée en novembre 2019 par le CCIF (comité contre l’islamophobie en France), organisation islamiste récemment dissoute par le gouvernement, à laquelle participaient Jean-Luc Mélenchon (LFI), Yannick Jadot (EELV) et l’ex PS Benoit Hamon.

La formule a été reprise et adoptée ensuite par le Front national, mais pas seulement. En octobre 2017, Manuel Valls dénonçait la « dérive islamo-gauchiste » de la France insoumise. En octobre dernier les ministres Jean-Michel Blanquer et Gérald Darmanin la reprenaient à leur compte suite à la décapitation du professeur Samuel Paty. Seuls ceux qui se bouchent les yeux et les oreilles ne savent donc pas la signification de ce concept. Néanmoins ils le considèrent comme une insulte. Pas facile d’accepter l’étiquette d’idiot utile d’une idéologie !

Si elle est vraiment décidée à remettre les pendules à l’heure dans l’enseignement supérieur Frédérique Vidal a encore d’autres combats à mener. Celui sur l’écriture inclusive tout particulièrement qui prétend « lutter contre les stéréotypes sexistes ». Une hérésie portée par les féministes pour « éviter toute discrimination par l’écriture » qui constitue une atteinte grave à la noblesse de la langue française et met en danger son rayonnement dans le monde. La lutte pour l’égalité homme-femme mérite mieux que cela !