L’étrange complaisance du Pouvoir pour les activistes du No Border

Bernard Cazeneuve s’est-il perdu dans la « jungle » de Calais ? Le ministre de l’Intérieur habituellement si prompt à se rendre sur place lorsque des événements graves se déroulent fait preuve d’une discrétion inhabituelle dans le dossier des migrants. Pourtant la situation est explosive. Les Calaisiens sont à bout. Tout comme les forces de l’ordre qui n’en peuvent plus.

Le week-end dernier le climat s’est tendu un peu plus. Manifestation le samedi suivie d’une occupation d’un Ferry par des illégaux qui avaient pénétré de force dans l’enceinte portuaire. 26 personnes ont été interpellées. Parmi elles des membres du collectif No Border. Des altermondialistes Français mais aussi Anglais et Allemands qui instrumentalisent les migrants. Au su et au vu des forces de l’ordre. Les témoignages en ce sens cités par le Figaro sont nombreux : « Ils donnent des ordres, c’est très clair, dit un policier des unités territoriales. Ils patrouillent à pied ou en voiture pour surveiller les dispositifs policiers et les moments les plus adéquats quand commencent les embouteillages de camions, et donnent des instructions par téléphone ou talkie-walkie aux migrants désignés comme « chefs de section » pour envahir la rocade ou les abords portuaires d’Eurotunnel ». Une politique de harcèlement a ainsi été mise en place. Les migrants défient les policiers aux cris de « Allah Akbar » et n’hésitent plus à les agresser. 80 policiers ont ainsi été blessés selon les syndicats. Et le pouvoir laisse faire. Jusqu’à quand ? Faudra-t-il qu’il y ait un drame ?

Les No Border seraient entre 30 et 50 selon les sources. Ils occupent un campement, route de Gravelines, prés de la jungle. Ils sont présents depuis des années sur le site. « Puisqu’on sait que cette poignée d’activistes se rend coupable de troubles à l’ordre public, de violences et de dégradations, pourquoi les autorités ne prennent-elles pas les mesures nécessaires pour les écarter ? » s’interroge un CRS sur place. Et ceci d’autant que l’état d’urgence permettrait d’assigner à résidence ces fauteurs de troubles !

Mais non, décidément, ce Pouvoir qui fut si prompt à placer en garde à vue en 2013 des dizaines de jeunes garçons et filles de la « Manif pour tous » dont le seul tort avait été de participer pacifiquement à une manifestation autorisée. Ce Pouvoir qui, dans le même temps, avait pris prétexte de la mort accidentelle du jeune militant d’extrême gauche Clément Méric pour dissoudre des mouvements patriotiques comme « L’œuvre française » et « Les Jeunesses nationalistes » pourtant totalement étrangers à ce drame. Ce Pouvoir qui, dans la soirée du 13 mai 2013 avait laissé saccager le quartier du Trocadéro et l’avenue Kléber par des émeutiers qui fêtaient la victoire du PSG… sans qu’il y ait d’interpellations… Ce Pouvoir n’est pas digne de la France.

On ajoutera à ce tableau édifiant quant au parti pris de ce gouvernement que seulement huit des vingt-six personnes interpellées dans la soirée du 23 janvier passeront devant le tribunal. Le procès qui devait se tenir le 25 janvier a été repoussé au 22 février. Dans l’attente les migrants ont été emprisonnés. Pas les deux activistes du No Border qui sont placés sous contrôle judiciaire car ils offrent, selon le tribunal, « de bonnes garanties de représentativité ». Un « deux poids-deux mesures » qui a choqué les avocats de la défense… et qui se passe de tout commentaire.

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