Face à un pays qui se disloque chaque jour un peu plus, la question du maintien au pouvoir de Macron devient cruciale. Il doit démissionner s’il veut échapper à la colère des Français.
On le sent bien, la cocotte-minute est prête à exploser. Face à une insécurité galopante, au niveau record de l’inflation, à la hausse des coûts de l’énergie, des matières premières et des produits alimentaires, les Français sont à bout. Ils subissent les prélèvements obligatoires les plus élevés au monde alors que plus aucun des services publics ne fonctionne normalement. Qu’il s’agisse de l’éducation nationale sinistrée, des urgences des hôpitaux submergées, d’une police totalement débordée, d’une justice qui croule sous les affaires ils se sentent abandonnés par l’Etat censé les protéger. Ils s’aperçoivent au fil des mois que celui qui dirige le pays est impuissant à enrayer son affaissement. Que la situation lui échappe totalement. Qu’il essaye de donner le change par des discours où il affirme tout et son contraire avec le même aplomb. En attendant le bateau France fait du sur-place.
Les anciens se souviennent de l’époque pas si lointaine où la France rayonnait dans le monde. C’était le pays de l’innovation et du savoir-faire. Qu’il s’agisse de ses hôpitaux, de ses centrales nucléaires, de son industrie pharmaceutique ou textile, de ses usines d’armement, de ses constructions aéronautiques, ferroviaires ou navales, elle disposait de tous les atouts d’une grande puissance. Quarante ans plus tard, cette France là est morte. Elle est dépendante du reste du monde pour à peu prés tout. Si l’Union européenne porte une grosse responsabilité dans le déclassement de notre pays soumis à des directives contraires à nos intérêts économiques, les dirigeants politiques qui se sont succédés n’ont rien fait pour empêcher la France de sombrer dans le marasme économique et social actuel. Un chaos aggravé par le poids d’une immigration sauvage qu’ils ont accueilli sans jamais demander leur avis aux Français.
Comment sortir de cette situation ? Quelles solutions s’offrent au peuple « souverain » pour empêcher la disparition progressive de notre pays ? Soyons réalistes, il est peu probable que Macron accepte de lui même de quitter le trône sur lequel il est installé. Peu lui importe le sort des Français qu’il méprise et de la France dont il n’a cure, Foutriquet, comme le surnomme Michel Onfray suit la feuille de route que lui a dicté Maastricht. Cette Europe affaiblie et divisée que l’ancien fondé de pouvoir de la banque Rothschild continue à soutenir contre vents et marées malgré l’opposition d’une grande partie de l’opinion.
Situation de blocage
Néanmoins si Macron a pu agir comme il l’entendait durant son premier quinquennat, sa situation est devenue beaucoup moins confortable depuis qu’il a perdu sa majorité absolue aux dernières législatives. Président mal-aimé, élu par défaut avec seulement 20% des voix, il est désormais contraint de faire passer ses réformes et son budget à coups de 49.3. Jusqu’à quand pourra-t-il tenir ? Comment sortir de la crise démocratique actuelle ? Le pays est plus divisé que jamais. Ni la Nupes, ni le Rassemblement national ne paraissent en mesure d’assurer l’alternative politique. Une situation de blocage qui n’est pas sans rappeler la fin de la IVe République. Les Français retiennent leur souffle. Les jours et les semaines qui viennent avec les grèves, les manifestations et les menaces de blocage du pays provoquées par le projet de réforme des retraites risquent de précipiter les choses.
Constatant l’impossibilité d’agir Macron pourrait jeter l’éponge. C’est le scénario que privilégie Saxo Bank, un groupe de services financiers qui à la fin de chaque année publie un certain nombre de prédictions. Fin 2014 il avait ainsi prédit que le Royaume-Uni sortirait de l’Union européenne et fin 2016 que la valeur du bitcoin allait tripler sur un an. Parmi les prévisions chocs du banquier pour 2023 figure donc la démission de Macron du fait de son « incapacité à faire voter des réformes ou son budget sans recourir à l’article 49.3 de la constitution ». Saxo Bank ajoute que « la démission de Macron ouvre la porte de l’Elysée à Marine Le Pen ». C’est sans aucun doute ce qui retient Choupinet de se retirer. Imaginer laisser sa place à celle qui incarne tout ce qu’il exècre lui est insupportable. Ce serait pour lui l’humiliation suprême. « C’est tout ce qu’on retiendra de mon mandat » a-t-il confié un jour à un proche.
Macron ne serait pourtant pas le premier président à démissionner en cours de mandat. Il y a un précédent sous la Ve République avec Charles De Gaulle. Le fondateur de la Ve République avait quitté le pouvoir le 28 avril 1969 au lendemain de l’échec du referendum sur le « projet de loi relatif à la création de régions et à la rénovation du Sénat ». Un vote négatif que l’ancien chef de l’Etat avait pris comme un désaveu politique personnel. Macron suivra-t-il cet exemple ? Y sera-t-il contraint par les événements ?
Si tel est le cas, qui pour lui succéder ? Le remplacer par un européiste au même profil libéral-libertaire que lui ne servirait à rien. C’est tout le logiciel politique obsolète qu’il faut changer. Créer un choc psychologique salutaire dans l’opinion qui permettra à la France de recouvrer sa souveraineté perdue en s’affranchissant du carcan européen qui a tué notre industrie et ruiné notre agriculture. Les Français, dans leur grande majorité, aspirent à connaître pareille révolution. En ce début d’année il n’est pas interdit de rêver à des jours meilleurs.