Connaîtra-t-on un jour la vérité sur l’incendie de Notre-Dame de Paris ? Un lourd secret semble en effet peser sur l’origine du feu qui a gravement endommagé la cathédrale la plus célèbre de France.
Face aux légitimes interrogations qui naissent spontanément devant l’ampleur des dégâts, les dirigeants politiques n’ont pas de réponses crédibles à apporter. Qui peut croire, en effet, que « la cause la plus probable serait un court-circuit » pour expliquer la destruction quasi totale de la toiture en bois multiséculaire ? Non l’explication ne tient pas. Tous les spécialistes du feu vous diront que les poutres en chêne offrent une résistance au feu supérieure à tout autre matériau. Ce que confirme d’ailleurs Benjamin Mouton, architecte en chef des monuments historiques, en charge de Notre-Dame de Paris de 2000 à 2013. « C’est incompréhensible. C’est du très vieux chêne et il a brûlé comme des allumettes », avant d’ajouter : « la propagation est extrêmement curieuse ».
Sa surprise est d’autant plus grande qu’il avait eu la responsabilité de traiter le lourd dossier de la détection incendie. « La protection incendie mise en place dans la cathédrale était à son plus haut niveau » ne craint pas d’affirmer le désormais retraité. On peut en effet s’interroger sur la vitesse à laquelle le feu s’est propagé à l’ensemble de la toiture longue de 100 m pour une largeur de 13 m. Un embrasement généralisé contre lequel les pompiers paraissaient impuissants à lutter avec des lances à eau montées sur des bras élévateurs qui ne dépassaient pas 30 m pour un feu situé à 69 m de hauteur. On peut aussi se demander à quoi servent les exercices d’alerte régulièrement organisés sur ce site classé réputé sensible qui comme tous les établissements accueillant du public est soumis à des critères très stricts de sécurité. Une surveillance qui aurait même méritée d’être renforcée pendant la semaine sainte.
Surprenante déclaration
Mais l’interrogation première et qui soulève tant de questions trouve sa source dans la surprenante déclaration du procureur de la République de Paris pour écarter a priori la piste criminelle. Alors que les flammes dévorent la toiture de la cathédrale, avant même les premières constations et plusieurs jours avant que les experts aient pu pénétrer dans la cathédrale dévastée, Rémy Heitz anticipe : « La piste accidentelle est privilégiée à ce stade ! ». Qu’est-ce à dire ? De deux choses l’une, ou le procureur de la République connaît l’origine de l’incendie et ne peut la révéler ou bien il ment délibérément dans le but de cacher la terrible vérité afin de ne pas susciter des réactions de colère et des sentiments de vengeance dans une opinion traumatisée par cet événement dramatique ?
Une semaine après le drame, alors que la piste criminelle devient une évidence pour beaucoup, la version officielle n’a pas changé. « Aucun élément n’indique une origine criminelle » déclare le 23 avril sur BFM tv, Laurent Nunez face à Jean-Jacques Bourdin. Pour le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur, ceux qui imaginent autre chose sont des « complotistes ». Un mot valise visant à discréditer ceux qui mettent en doute la version officielle.
Le gouvernement a d’ailleurs pris des mesures pour empêcher des voix discordantes de se faire entendre. Il a interdit aux architectes des monuments historiques de répondre aux questions des journalistes sur Notre-Dame. Les demandes d’interviews des architectes devront être adressées au ministère qui donnera ou non son feu vert. Pas question, en effet, de renouveler l’effet désastreux produit dans l’opinion par les déclarations fracassantes de Benjamin Mouton. Ainsi Philippe Villeneuve, l’actuel architecte en chef, en charge de Notre-Dame de Paris ne peut s’exprimer dans la presse. Sûr pourtant qu’il en aurait des choses à dire !
Complot du silence
Comme on l’a compris, il ne faut surtout pas évoquer la piste d’un éventuel attentat. Pour s’être simplement interrogé sur les trois options possibles : acte de malveillance, négligence ou attentat, Nicolas Dupont-Aignan s’est attiré les foudres de la classe politico-médiatique unanime dans ce complot du silence.
Un pays dans lequel les journalistes n’ont plus les moyens de s’informer et où les députés d’opposition sont vilipendés parce qu’ils ne font que leur travail est-il encore une démocratie ?
Quelques semaines avant cet incendie, des feux allumés volontairement s’étaient déclarés à Saint-Denis dans la basilique des rois de France et à l’église Saint Sulpice qui s’est substituée à Notre-Dame pour les cérémonies de la semaine sainte.
« Si c’est un attentat on ne le saura jamais ! » pronostique Eric Zemmour. Il est à craindre que le polémiste ait raison. Le procureur Rémy Heitz a déjà prévenu que l’enquête serait très longue. On sait ce que cela signifie ! Sans doute attribuera-t-on l’origine du feu à un fantôme facétieux ! Mais un jour la vérité finira par s’imposer. « S’ils se taisent les pierres crieront ! » a dit Jésus (Luc chap 19, verset 40). Une sentence à méditer !
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