Faites ce que je dis, pas ce que je fais ! Qu’ils soient de gauche ou de droite les responsables politiques sont aussi décevants les uns que les autres. Ils prétendent défendre des idées. En réalité ils lorgnent un morceau du fromage. Le plus gros possible bien sûr. Et ils sont prêts à tout pour le garder
!
Le spectacle que nous offre aujourd’hui la classe politique a de quoi écoeurer même les plus blasés. A moins de trois mois de l’élection présidentielle l’horizon est masqué par un épais brouillard. Un vent mauvais souffle sur notre pays confronté à une situation inédite sous la cinquième République.
Pour nombre de députés socialistes la victoire à la primaire de Benoit Hamon, l’éphémère ministre de l’Education nationale devenu le chef de file des « frondeurs » du PS est vécue comme une véritable catastrophe. Ils doivent choisir entre la fidélité au parti et leur propre intérêt. Certains ont franchi le pas en rejoignant le mouvement « En marche ! » d’Emmanuel Macron. D’autres hésitent encore à le faire en pesant le pour et le contre.
L’heure du choix a sonné
C’est aussi à un dilemme que sont confrontés les élus du parti Les républicains après les révélations du Canard enchainé qui jettent le discrédit sur la candidature de François Fillon, vainqueur de la primaire à droite. Faut-il continuer à soutenir un candidat, certes légitime, mais qui a perdu la confiance des électeurs et qui, d’après les sondages, ne sera pas présent au second tour ? La morale et la politique ne vont pas nécessairement de pair. L’heure du choix a sonné.
Tandis que les politiques s’interrogent sur leur avenir, que les journalistes supputent et que les politologues échafaudent des scénarios, le peuple des travailleurs est confronté à la dure réalité du quotidien. Il ne voit guère d’amélioration à la situation économique du pays. Il sait qu’il peut perdre son emploi et s’inquiète pour son pouvoir d’achat. Ses préoccupations ne sont pas celles des élites. Un abîme les sépare. Il a l’impression qu’on lui demande toujours plus de sacrifices alors que « ceux d’en haut » bénéficient de toujours plus de privilèges et d’avantages auxquels il n’a pas droit.
Pourquoi aller voter et pour qui ? Comment s’étonner que le premier parti de France soit celui des abstentionnistes ? Pourquoi s’indigner que les Français votent pour des candidats anti-système afin d’exprimer leur ras-le-bol? Ils en ont assez des promesses jamais tenues. Des discours enflammés qui ne débouchent sur rien. Des faux-semblants et des vrais hypocrites. Ils veulent du sérieux, du vrai, de l’authentique. Pas du toc ! Mais quel candidat saura répondre à leur attente ? Ils ont beau chercher, ils ne voient rien à l’horizon.