Le gouvernement va devoir revoir complètement sa copie concernant le plan de lutte contre la radicalisation. La situation est trop grave pour se contenter de mesurettes.
Comment qualifier autrement les annonces faites le 23 février dernier à Lille par le Premier ministre ? Soixante mesures pour un plan baptisé « Prévenir pour protéger » dont le but est d’identifier le plus tôt possible les signes de dérives personnelles. Un plan totalement inadapté à la réalité de la situation actuelle, surtout après l’abominable tuerie survenue dans l’Aude le vendredi 23 mars.
Un plan qui arrive avec 20 ans de retard, à une époque où la question de l’islam se limitait au port du voile et des repas halal dans les écoles.
Principale préoccupation du gouvernement : la surveillance renforcée des écoles, collèges et lycées publics avec une mention particulière pour les écoles hors contrat où la procédure de déclaration devra être clarifiée et qui seront soumises à des contrôles par des équipes d’inspecteurs spécialisés.
Autre mesure phare : la mutation, voire la radiation (quelle audace !) d’un fonctionnaire radicalisé lorsqu’il exerce une mission dans un domaine de souveraineté ou de sécurité.
Enfin, le ministère de la Justice va s’occuper des individus en voie de radicalisation « sous main de justice » dans trois centres situés à Marseille, Lyon et Lille. Un dispositif inspiré de l’expérimentation baptisée RIVE actuellement en cours à Paris avec des équipes pluridisciplinaires composées de psychiatres, d’éducateurs, de psychologues et d’un imam. Leur rôle ? assurer le suivi personnalisé d’individus placés sous contrôle judiciaire avant jugement ou déjà condamnés dans le cadre d’un sursis avec mise à l’épreuve ou bénéficiant d’un aménagement de peine.
Un dispositif évidemment fort coûteux pour un résultat bien aléatoire. Imagine-t-on un seul instant un Mohamed Merah ou un Radouane Lakdim, l’auteur de la récente tuerie de Trèbes, renoncer à leurs projets criminels, après avoir suivi un tel stage de déradicalisation organisé par des « mécréants » ? Il suffit de se souvenir de l’échec cuisant du centre de Pontourny (Indre-et-loire), lancé en septembre 2016 pour accueillir 25 « volontaires » et qui n’en a en fait reçu que 9 tous partis avant la fin du programme. Le centre avait dû fermer faute de « clients » au bout de cinq mois. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, c’est, sans aucun doute, le sort qui attend le nouveau dispositif de déradicalisation imaginé par nos stratèges du gouvernement. Encore un coup pour rien avec quelques dizaines de millions d’euros jetés inutilement par la fenêtre !
Harcèlement judiciaire
Car ce gouvernement, tout comme ceux qui l’ont précédé, n’a pas réellement pris la mesure du danger mortel qui menace la France et chaque Français depuis prés de trois décennies. L’islam avance ses pions jour après jour. L’UOIF, filiale française des Frères musulmans, jouit d’une représentativité reconnue auprès des pouvoirs publics. Les imams salafistes peuvent continuer à déverser leurs messages de haine contre la France en toute impunité. A l’inverse, le ministère public n’hésite pas à poursuivre en étroite liaison avec les associations dites antiracistes, tous ceux qui s’avisent d’émettre la moindre critique envers l’islam. C’est le cas de l’historien Georges Bensoussan relaxé en mars 2017 de tout propos diffamatoires ou racistes à l’égard des musulmans qui sera jugé en appel jeudi 29 mars dans une procédure du CCIF soutenue par le parquet, la ligue des droits de l’homme, SOS racisme et autre MRAP. Comme c’est aussi le cas pour Pierre Cassen fondateur du site Riposte Laïque* récemment condamné à trois mois de prison avec sursis et qui est de nouveau convoqué devant le tribunal sur plainte de Caroline Fourest. Un véritable harcèlement judiciaire que mène le pouvoir par le truchement du ministère public dont le but est évident : faire taire Riposte Laïque et par tous les moyens.
L’acharnement que met le pouvoir à poursuivre Riposte Laïque et autres sites patriotes de la réinfosphère est révélateur des graves incohérences de la politique gouvernementale. On ne peut prétendre vouloir lutter contre les terroristes islamistes qui tuent nos compatriotes et en même temps poursuivre devant la 17e chambre ceux qui ont le courage de les dénoncer.
Nous vivons une drôle d’époque. Nous menons une guerre qui ne dit pas son nom. Nous sommes face à un ennemi qui veut nous imposer une idéologie barbare et totalitaire et nous ne nous donnons pas les moyens de le combattre. A quoi sert-il de voter des lois, d’annoncer un plan de lutte contre la radicalisation, de faire patrouiller nos soldats et nos policiers dans les rues au risque de les désigner comme cibles si l’on ne traite pas le mal à la racine ? Si l’Etat abandonne ces cités qui sont le terreau fertile de l’islamisme ? Ces quartiers qui se sont mis en marge de la société pour édicter et appliquer leurs propres lois. Où religion, drogue, petits trafics, règlement de comptes et prostitution font bon ménage. Combien de dizaines de milliards ont été dépensés dans les plans de rénovation urbaine au début des années 2000 et pour quels résultats ?
Cancer salafiste
Il faut aujourd’hui se rendre à l’évidence : l’habitat n’était pas l’essentiel ! En pulvérisant les barres d’immeubles les responsables politiques croyaient avoir trouvé la solution au problème. Ils s’imaginaient qu’il suffisait de désenclaver les cités pour mieux les intégrer. Quelle funeste et coûteuse erreur ! La série de sanglants attentats qu’à connu notre pays nous a montré que le cancer salafiste avait continué à gangrener les cités rénovées et qu’il ne suffisait pas d’abattre les tours pour que les immigrés chantent les louanges de la République et les bienfaits de la démocratie. Bien au contraire c’est dans ces ghettos que l’on s’est réjoui bruyamment après chaque attentat commis en France. Comme l’explique le sociologue Fabien Truong (cf son ouvrage Loyautés radicales), « la rhétorique de Daech est efficace parce qu’elle constitue un imaginaire politique latent décontextualisé ».
Si le gouvernement est vraiment décidé à lutter contre la radicalisation islamique, c’est dans ces « territoires perdus de la République », pour reprendre le titre d’un ouvrage de Georges Bensoussan paru en 2002, qu’il devra agir en priorité et avec une grande fermeté. Mais encore faut-il qu’il s’en donne les moyens. Comment accepter que des imams étrangers prêchent la haine en toute impunité dans les cités ? Mais pour les mettre hors d’état de nuire encore faudrait-il comprendre l’arabe. Or, nous manquons, parait-il, cruellement d’interprètes arabophones. Etrange, tout de même dans un pays qui compte entre 15 et 18 millions de musulmans !
* Fondé il y a 10 ans le site Riposte laïque lutte courageusement contre l’islamisation de notre pays.
9 comments on “Qu’on commence par nettoyer ces banlieues où prospère l’islamisme !”
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