Radicalisme religieux : il est urgent d’assainir nos forces de sécurité !

Une note interne et confidentielle de la Préfecture de police de Paris révèle une inquiétante augmentation des cas de transgression du principe de laïcité au sein de la police parisienne. Pas moins de 17 cas ont été relevés entre 2012 et 2015 qui vont de l’exercice de la religion musulmane au sein des commissariats au refus de protéger une synagogue ou de participer à une minute de silence.

Un phénomène qui n’est, certes, pas nouveau mais que les tragiques attentats qui ont ensanglanté Paris l’année dernière éclairent d’un jour inquiétant. C’est au début des années 2000 que le choix a été fait par les responsables politiques de faire entrer dans la police des « jeunes issus de l’immigration ». Il fallait que la police soit à l’image de la population. Un moyen, croyait-on, pour les forces de l’ordre de pénétrer dans des quartiers « sensibles », en fait des zones de non-droit où se pratiquaient toutes sortes de trafics. Une méthode douce, en quelque sorte, pour surveiller les cités sans provoquer immédiatement des incidents, voire des émeutes avec la population nécessitant l’envoi de renforts.

C’est aujourd’hui qu’on paye le prix de cet angélisme politique. Car, n’en doutons pas, le ver est dans le fruit. Et si la préfecture de police a décidé de recenser désormais systématiquement tous les cas de manifestation du fondamentalisme religieux, c’est qu’elle sait que la situation est plus grave que ne pourraient le laisser supposer les 17 cas – sur 27 000 fonctionnaires de police – signalés au cours de ces trois dernières années. Des dérapages qui se manifestent de plus en plus souvent sur les réseaux sociaux, parfois même sur internet avec une incitation à commettre des attentats et un appel au meurtre qui a valu à son auteur d’être traduit devant la justice.

Refus de porter l’uniforme

Un tiers des cas de transgression du principe de laïcité sont le fait de femmes qui osent affirmer leur religiosité au commissariat en portant le voile ou en refusant de porter l’uniforme comme cette policière du commissariat du 12e arrondissement de Paris qui, selon le Parisien, qualifie le pantalon de son uniforme de « torchon de la République ». On se demande vraiment ce que ces fondamentalistes religieux sont venus faire dans la police nationale, si ce n’est chercher un salaire et une certaine sécurité. Mais aussi, et cela est plus inquiétant, sont-ils venus aussi pour trahir l’institution au profit du communautarisme religieux.

Qui ne se souvient de cette femme gendarme en poste à Rosny-sous-Bois(Seine-Saint-Denis) qui était la petite amie d’un proche d’Amédy Coulibaly, le tueur de la policière de Montrouge et le preneur d’otages de l’hyper cacher de la porte de Vincennes. Cette femme de 35 ans convertie à l’islam avait porté assistance à son compagnon écroué pour trafic d’armes et de stupéfiants. Révoquée de la gendarmerie elle a été condamnée en janvier dernier à un an de prison avec sursis pour « détournement de données à caractère personnel et violation de consignes ». Elle avait utilisé le mot de passe d’un collègue pour consulter les fichiers de police dont on peut imaginer l’usage qu’elle en a fait.

Des cas d’une telle gravité sont, on peut l’espérer, exceptionnels. Ils doivent néanmoins inciter les services spécialisés du ministère de l’Intérieur à détecter en amont ces cas de radicalisation au sein de nos forces de l’ordre. Il est plus que temps pour l’Etat de s’assurer de la loyauté de ceux qui ont en charge notre sécurité !