Réchauffement climatique. L’homme est-il vraiment responsable ?

Le réchauffement climatique était au centre des travaux de la COP 21 qui vient de se tenir à Paris. Si l’on en croit le GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), les recherches effectuées par les sociétés scientifiques, les travaux des climatologues, aucun doute n’est permis le réchauffement climatique que l’on observe depuis 1950 est dû essentiellement à l’activité humaine.

Un postulat contre lequel s’élève avec véhémence Werner Munter. Cet alpiniste Suisse, spécialiste mondialement reconnu des avalanches, ne mâche pas ses mots : « Ces gens sont des imbéciles qui répètent en boucle des bêtises, le savent et son payés pour ! » accuse ce climatosceptique.

Loin de nier le réchauffement climatique qu’il a l’occasion d’observer depuis des décennies comme guide de haute montagne, il affirme que les causes du réchauffement n’ont rien à voir avec l’homme ou avec le CO2. Il s’appuie pour cela sur l’analyse des données climatiques reconstituées sur des millions d’années. « Rien que dans les 10 000 dernières années, il y a eu cinq pics de température comparables à celui que nous vivons » dit-il. Il précise ainsi qu’au Moyen Age il était possible d’aller en vallée d’Aoste depuis Arola avec les troupeaux car le glacier n’existait plus. Il rappelle aussi qu’il fut une période où le Sahara était une Savane avec des lacs, des arbres et des éléphants. Or le GIEC se concentre sur les 150 dernières années. Autant dire qu’il regarde autour de son nombril » se moque l’alpiniste qui affirme que son diagnostic est partagé par d’éminents scientifiques dont deux Prix Nobel.

                                                      manipulation intellectuelle

Il dénonce aussi « une manipulation intellectuelle » à propos de la concentration en CO2. « ll y en a un peu moins de 0,5% dans l’atmosphère et au maximum 5% de cette quantité est imputable à l’homme » affirme-t-il.  Car il a fait le calcul : « Pour un million de molécules d’air il y a seulement 20 molécules de CO2 produites par l’homme. Et chaque année notre industrialisation rajoute 4 molécules de CO2 pour chaque million de molécules d’air, mais la moitié est absorbée par les océans et les plantes. Et on veut nous faire croire que cette infime proportion due à l’homme est une catastrophe ? ».

Pour lui, la thèse officielle n’a qu’un seul but : « nous culpabiliser ». Il n’hésite pas à accuser carrément les scientifiques de « mentir pour préserver des intérêts économiques dont les leurs ». A l’en croire « Il y a tout un business derrière la lutte contre le réchauffement. Il y une volonté de faire peur aux gens, par exemple en dramatisant la montée des océans, alors que ceux-ci ne s’élèvent que de 2 à 3 mm par an ». Et Werner Munter de conclure : « C’est de l’arrogance de croire qu’en 150 ans d’industrialisation nous avons changé le climat ! ».

Une démonstration qui a de quoi ébranler les certitudes établies. Mais si le réchauffement climatique n’est pas dû à l’activité humaine, comment l’explique-t-il ? L’homme émet des hypothèses :il évoque la variation de l’intensité du rayonnement solaire qui répond à des cycles, mais aussi des processus nucléaires complexes et méconnus à l’œuvre au centre de la terre. « Et si la sagesse consistait à dire qu’on n’en sait rien ! » lance le climatosceptique. Un point de vue qu’on n’a pas entendu à la COP 21 et qui mérite aussi d’être pris en compte.