Sommes-nous encore capables de défendre notre civilisation ?

La plupart des politiques n’osent pas en parler, nous sommes pourtant entrés dans un affrontement entre deux civilisations qui ne sont pas compatibles.

« La civilisation n’est autre chose que l’acceptation par les hommes de conventions communes » écrit André Maurois dans Un art de vivre. Difficile de trouver une définition plus concise de ce qui constitue l’identité d’un peuple, d’une nation à travers ses caractéristiques spécifiques dans tous les domaines. Que dirait aujourd’hui le célèbre romancier qui fut avant tout un humaniste de l’époque tourmentée que nous vivons ? Serait-il d’accord avec Philippe de Villiers qui estime que « la civilisation que nous ont transmis nos parents est en train de s’effondrer » ?
Un constat qui est aussi celui de Michel Onfray qui « regrette le déclin de la civilisation judéo-chrétienne » tout en affirmant que « le mal français c’est d’abord la haine de soi ».

La France que nous aimons risque-t-elle de disparaître ? Nombreux sont les signes annonciateurs de cette éventualité qui, il y a quelques années encore, aurait relevé du fantasme. « Une civilisation ne s’écroule pas comme un édifice, on dirait beaucoup plus exactement qu’elle se vide peu à peu de sa substance jusqu’à ce qu’il ne reste plus que l’écorce » assure Georges Bernanos (La France contre les robots). En sommes-nous arrivés à ce point ? Il est incontestable que nombreux sont les domaines où la France est en déclin. Qu’il s’agisse de la santé, de l’éducation ou de la recherche, ces secteurs qui autrefois participaient à la renommée de notre pays sont aujourd’hui sinistrés. Nous avons beaucoup perdu en compétitivité et malgré une pression fiscale qui place la France au premier rang mondial, selon le classement de l’OCDE, on assiste à une dégradation de notre cadre de vie qui se manifeste notamment par la disparition des services publics de proximité dont souffrent, en priorité, les territoires ruraux.

Mais le mal-être ressenti par les Français qui s’est exprimé notamment avec les Gilets jaunes n’a pas que des raisons économiques. La crise est plus profonde. Les Français se sentent comme dépossédés de leur pays. Ils ne se reconnaissent plus dans cette France qui les a vu naître. Des populations venues d’ailleurs avec leurs mœurs, leurs coutumes et leur religion ont progressivement colonisé leur environnement jusqu’à devenir parfois majoritaires, les obligeant à quitter leur lieu de vie. Un remplacement progressif de la population d’origine qu’il n’est pas nécessaire de mesurer statistiquement tant il est évident. Personne ne leur a demandé s’ils étaient ou non d’accord pour accueillir ces étrangers au mode de vie si différent venus majoritairement du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne. N’étaient-ils pas les premiers concernés, tout de même ?

Colonisation de peuplement

Aujourd’hui, la France doit faire face à des problèmes qu’elle n’aurait même pas imaginés avec une colonisation de peuplement toujours plus envahissante et menaçante pour sa sécurité. Le pays de la douceur de vivre n’est plus qu’un souvenir que les anciens évoquent avec nostalgie. Ses dirigeants ont beau multiplier les lois pour s’opposer aux exigences de ces populations, rien n’y fait. Une majorité de jeunes musulmans (57%) estime que la charia est supérieure aux lois de la République. C’est là que le bat blesse. Comment obliger des croyants à respecter les règles de la vie commune quand ils en contestent le fondement au nom de l’islam ?

L’affrontement entre des civilisations aussi différentes sur un même territoire est donc inéluctable. Les Français ont fait preuve jusqu’à présent d’une grande résilience face aux actes de violence dont ils sont les victimes. 82 attentats islamistes ont eu lieu sur notre sol depuis 1979. Ils ont fait 330 morts au total sans compter tous les blessés. La France est de tous les pays européens celui qui a été le plus cruellement touché avec 49% du total des victimes. Mais ces attentats pour spectaculaires qu’ils soient ne doivent pas cacher la réalité du quotidien avec les nombreuses atteintes au fameux « vivre-ensemble » que tout un chacun peut constater. Les individus qui le 8 décembre ont perturbé au point de l’interrompre une procession catholique à Nanterre tout en insultant et en menaçant d’égorgement le prêtre et les fidèles ne sont pas pour autant des islamistes. Simplement des musulmans qui ne supportent pas la présence de « mécréants » qui viennent les provoquer chez eux. « Ici c’est la terre d’Allah, cassez-vous ! » ont lancé les jeunes agresseurs venus au nombre d’une dizaine. Faudra-t-il désormais que des policiers assurent la sécurité des processions en France ? Et qui dit que demain, si ce genre d’incidents se multiplie, on n’en viendra pas à interdire aux catholiques les processions de rue au prétexte de « risques de troubles à l’ordre public ». Tout est possible !

L’islam a-t-il sa place en France ? La question se pose pour notre pays attaché à ses racines judéo-chrétiennes et riche d’un patrimoine religieux exceptionnel. Portée par Eric Zemmour, elle s’invitera, à n’en pas douter, lors des débats aux présidentielles.