Le petit marquis de la Rotonde fêtait déjà sa victoire au soir du premier tour. Arrivé en tête il croyait l’élection pliée. Malheureusement pour lui, rien ne s’est passé comme prévu..
D’abord le fameux « front républicain » sur lequel il comptait pour assurer sa victoire promise par le système n’a pas bien fonctionné. A l’exception des représentants des deux anciens partis de gouvernement, éliminés du scrutin dés le premier tour, et qui ont appelé à voter pour lui immédiatement, les autres candidats ne se sont pas précipités pour lui apporter leur soutien.
A commencer par Jean-Luc Mélenchon qui a fait durer le suspense durant une semaine avant finalement de se refuser à donner une consigne de vote à ses électeurs. Comment le candidat de « La France insoumise » aurait-il pu appeler à voter pour l’héritier d’une politique qu’il n’a cessé de dénoncer pendant sa campagne ? Il avait appelé à soutenir Hollande au second tour de la présidentielle de 2012. Une erreur qu’il n’avait pas tardé à regretter et qu’il ne refera plus.
Ensuite, Marine Le Pen l’a pris de vitesse pour le second tour en s’invitant à l’usine Whirlpool d’Amiens. Une visite surprise pour soutenir les 286 salariés de la multinationale américaine qui doit fermer prochainement… pour renaître en Pologne. Une délocalisation qui n’émeut guère Jacques Attali, le gourou mondialiste d’Emmanuel Macron qui considère qu’il s’agit là d’une simple« anecdote ».
Une attitude qui en dit long sur le mépris mondain que la caste de privilégiés qui pilote Macron a pour le petit peuple, celui qui se lève tôt pour aller gagner sa vie et dont on peut se débarrasser du jour au lendemain pour permettre à une multinationale de réaliser de super profits dans un pays d’Europe où la main d’œuvre est à bas coût.
Le cas de Whirlpool est emblématique d’une certaine dérive capitaliste où l’économie mondialisée se moque des conséquences humaines des décisions prises par les dirigeants des grands groupes industriels. Seuls comptent les dividendes versés aux actionnaires. Il fut une époque ou le Parti communiste, la CGT et les autres syndicats dénonçaient ces méthodes. Qui n’a en mémoire les violentes diatribes de Georges Marchais contre « le grand capital » et « l’argent-Roi » ? Vingt ans après sa mort l’ancien patron du Parti communiste doit se retourner dans sa tombe en voyant ses héritiers appeler « à faire barrage au Front national », un appel implicite en réalité à voter pour le candidat des banques et de la haute finance. Il est vrai que son successeur, l’ancien communiste Robert Hue s’est rangé depuis longtemps derrière Macron.
Matraquage quotidien
Cette injonction de faire allégeance au candidat du système tient lieu de programme à tous ces carriéristes de la politique, de gauche de droite ou du centre, confortablement installés dans leurs fauteuils d’élus depuis les années 80 et qui sont les responsables de la situation catastrophique dans laquelle se trouve notre pays. Ils n’ont pourtant pas de mots assez durs pour dénoncer le programme du Front national et ses conséquences sur le plan économique. Un matraquage quotidien relayé et amplifié par des médias qui appartiennent peu ou prou à des patrons milliardaires soutiens du candidat des lobbys mondialistes.
Pourtant, face à cette dictature de la pensée unique quelques voix ont eu le courage de s’élever pour s’opposer au candidat de « la mondialisation heureuse ». Marie-France Garaud, figure légendaire du gaullisme qui parle d’une « tentative de domestication des pays européens » et n’hésite pas à évoquer la naissance d’un IVe Reich. Christine Boutin, présidente d’honneur du parti Chrétien démocrate appelle à « un vote révolutionnaire » en faveur de Marine Le Pen. Elle explique qu’Emmanuel Macron « c’est l’incarnation de tout ce que je n’aime pas… c’est le libéralisme-libertaire, c’est la mondialisation, c’est l’argent, c’est la banque ».
Mais le soutien de Nicolas Dupont-Aignan apporté à Marine Le Pen est le plus important et surtout le plus significatif car il peut avoir un effet d’entrainement. Le président de Debout la France a signé un contrat de gouvernement avec la candidate du Front national qui en fera son premier ministre en cas de victoire. Ainsi se dessine un front des patriotes regroupant deux familles politiques de sensibilité souverainiste et identitaire. L’amorce d’une recomposition de la droite destinée à s’inscrire dans la durée puisqu’un accord a été signé entre les deux formations politiques en vue des prochaines législatives.
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